ostéoarticulaire - Suivi par IRM pelvi-rachidienne d’une cohorte de patients atteints de myélome multiple, traités par chimiothérapie à haute dose et autogreffe de cellules souches périphériques - 12/11/09
A Dumas [1],
H Chiavassa-Gandois [1],
N Sans [1],
F Delaunay [1],
O Lemaire [2],
M Laroche [3],
JJ Railhac [1]
Voir les affiliationsObjectif. Analyser l’évolution en IRM pelvi-rachidienne des lésions médullaires osseuses de patients atteints de myélome multiple traité par chimiothérapie à haute dose et autogreffe de cellules souches périphériques.
Patients et méthodes. Des IRM pelvi-rachidiennes ont été réalisées à l’inclusion (diagnostic du myélome) et 1 an après autogreffe chez 20 patients parmi les 39 patients suivis dans une étude prospective. Ont été analysés le type d’atteinte médullaire osseuse (classification en stades « 0 : normal », « 1 : poivre et sel », « 2 : infiltration focale », « 3 : infiltration diffuse »), le nombre et la taille des nodules myélomateux, et le nombre de fractures-tassements vertébrales. Nous avons étudié l’évolution de ces données avant et après autogreffe, et les avons confrontées à la réponse au traitement et à la présence ou l’absence de traitement associé par biphosphonates.
Résultats.Le type d’infiltration médullaire est amélioré par l’autogreffe chez 65 % des patients (résultat non significatif). Le nombre et respectivement la taille des nodules > 20 mm diminuent de façon significative (p = 0,0224, resp. p = 0,0237). Les lésions en IRM s’améliorent chez 50 % des bons répondeurs et chez 75 % des mauvais répondeurs au traitement. Les patients traités en plus par biphosphonates présentent plus de nouvelles fractures-tassements vertébrales.
Conclusion. L’évolution des lésions en IRM après autogreffe est discordante par rapport à la réponse clinico-biologique. L’IRM pelvi-rachidienne au diagnostic n’apparaît pas dans notre étude comme un bon facteur prédictif de réponse au traitement. Les biphosphonates ne semblent pas avoir d’effet protecteur sur l’apparition de nouvelles fractures-tassements vertébrales. L’IRM pelvi-rachidienne apporte des informations intéressantes dans le suivi des myélomes traités par autogreffe, notamment dans l’évolution locale des lésions myélomateuses, mais nos résultats ne permettent pas de recommander son indication en routine.
Pelvic and spinal MR follow-up of multiple myeloma patients after high-dose chemotherapy and autologous peripheral blood stem cell transplant |
Purpose. To evaluate the changes of bone marrow lesions on pelvic and spinal MR in patients with multiple myeloma after high-dose chemotherapy and autologous peripheral blood stem cell transplant.
Patients and methods. Pelvic and spinal MR examinations were obtained at presentation (myeloma diagnosis) and 1 year after transplant in 20 patients that were part of a group of 39 patients enrolled in a prospective study. The type of marrow replacement (classified in stages with stage 0: normal; stage 1: salt and pepper; stage 2: focal infiltration; stage 3: diffuse infiltration), the number and size of marrow lesions and the number of vertebral compression fractures were recorded. We have compared the findings prior to and following transplant, with correlation to the response to treatment and the use of biphosphonates.
Results. The type of marrow replacement was improved following transplant in 65% of patients (not statistically significant). The number and size of nodules > 20 mm showed significant reduction (p=0.0224 and p=0.0237 respectively). Lesions on MR improved in 50% of patients with good response and 75% of patients with poor response to treatment. Patients receiving biphosphonates showed more vertebral compression fractures.
Conclusion. The evolution of marrow replacing lesions on MR is discordant compared to the biological and clinical response to treatment. Pelvic and spinal MR evaluation at the time of diagnosis does not appear to be a good predictive factor of response to treatment. Biphosphonates do not appear to prevent new vertebral compression fractures. Pelvic and spinal MR provides interesting data in the follow-up of patients with myeloma following autologous transplant, especially in the local evolution of marrow replacing lesions, but our results do not justify its use in routine clinical practice.
Mots clés :
Myélome multiple
,
Autogreffe de cellules souches périphériques
,
IRM
Keywords: Multiple myeloma , Autologous peripheral blood stem cell transplant , MRI
Plan
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 90 - N° 11-C1
P. 1703-1714 - novembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.