C3 Les protéines mal conformées dans les maladies neurodégénératives - 13/11/09
Résumé |
L’agrégation de protéines mépliées est intimement liée à l’avènement de plusieurs maladies neurodégénératives. Seuls les agrégats de la protéine prion PrP associés aux maladies de Creutzfeldt-Jacob et au Kuru étaient considérés jusqu’à récemment comme infectieux.
La maladie de Huntington est la conséquence de mutations dans le gène codant la protéine huntingtine qui entraînent l’agrégation de cette protéine cytosolique. Nous avons montré récemment que la forme normale, sub-pathologique, de la huntingtine s’agrège lors de l’exposition de cellules à des agrégats de huntingtine associés à la maladie de Huntington. Ces observations suggèrent fortement que cette maladie n’est pas « cellule autonome » contrairement à ce qui était admis jusqu’à présent et que les agrégats de huntingtine relâchés dans le milieu par des neurones mourants jouent un rôle majeur dans la propagation de cette maladie neurodégénérative. Les agrégats d’alpha synucléine et de la protéine Tau qui sont intimement liés respectivement aux maladies de Parkinson et d’Alzheimer apparaissent aussi capables de se propager de proche en proche dans les cerveaux d’individus affectés.
Nous illustrerons ce que nous pensons être un processus générique de transmission des maladies neurodégénératives de Huntington, Parkinson et Alzheimer à travers des agrégats protéiques en décrivant comment les agrégats de huntingtine percent la membrane plasmique et se retrouvent dans le cytoplasme ou ils recrutent la forme soluble sub-pathologique de la huntingtine sous une forme insoluble. Des données cinétiques de fixation, perméabilisation des membranes et d’internalisation des agrégats de huntingtine seront aussi présentées.
Les graves conséquences pour la santé humaine de la découverte du caractère « transmissible » des agrégats protéiques associés aux maladies neurodégénératives de Huntington, Parkinson et Alzheimer et les espoirs thérapeutiques que suscitent nos observations seront discutés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 20 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.