C30 Troubles du comportement et qualité de vie - 13/11/09
Résumé |
Introduction |
Les symptômes non cognitifs de la maladie d’Alzheimer (MA) et des syndromes apparentés, appelés aussi Symptômes Comportementaux et Psychologiques des Démences (SCPD), sont fréquents. Si leurs caractéristiques cliniques sont maintenant mieux connues, il existe à ce jour peu de données relatives à leur impact sur la qualité de vie perçue tant par le patient que par son entourage.
Matériel et méthodes |
Les résultats de deux études récentes évaluant le lien entre profil de troubles comportementaux et qualité de vie seront présentés. Ces études ont utilisé d’une part l’échelle NPI qui permet de documenter l’intensité (fréquence x sévérité) mais aussi le niveau de stress induit par les troubles du comportement, et d’autre part l’échelle de qualité de vie validé pour les patients souffrant de pathologie démentielle et leur proche (QoL-AD).
Résultats |
Concernant la qualité de vie du patient, les aidants formels et informels ont une tendance à surestimer l’altération de la qualité de vie par rapport à l’appréciation qu’en fait le patient par lui-même. La présence de troubles du comportement est associée à la perception par le soignant, d’une qualité de vie altérée du patient. Pourtant seule la présence d’hallucinations et de démotivation est associée à une perception, par le patient, d’une qualité de vie diminuée. Par ailleurs, l’intensité des symptômes comportementaux (idées délirantes, anxiété, dépression, irritabilité, comportement moteur aberrant) ainsi que le stress induit par ces symptômes, sont corrélés à une qualité de vie altérée des aidants. Pour d’autres symptômes comme l’agitation et l’apathie, seule l’importance du stress généré par le symptôme et non son intensité est corrélée à une qualité de vie perçue comme altérée par l’aidant.
Conclusions |
En matière de prise en charge au long cours, il est important d’intégrer ces données sur la qualité de vie pour mieux déterminer les objectifs de soins. Les stratégies thérapeutiques, non pharmacologiques comme pharmacologiques, ne doivent pas seulement avoir pour objectif de diminuer ou supprimer tous les symptômes, mais prioriser, dans ses interventions, les symptômes qui ont un impact le plus sévère pour la qualité de vie du patient et/ou des aidants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 35 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.