O2-6 Utilisation des antipsychotiques chez “les malades jeunes” - 13/11/09
Résumé |
Introduction |
Les signes comportementaux productifs comme hallucinations, délire et agitation sont un des motifs principaux d’entrée dans un service de soins de suite dédié aux décompensations comportementales lors de syndrome démentiel. Après avoir exclu principalement une confusion, ces signes sont des indications pour discuter l’introduction d’un antipsychotique. L’âge pourrait influencer le besoin comme la réponse aux antipsychotiques lors de démence. L’objectif de l’étude était de déterminer l’influence de l’âge sur l’utilisation d’un antipsychotique lors de démence.
Population et méthode |
Tous les patients admis consécutivement dans l’unité de soins de soins de suite du centre médical des monts de Flandre ayant une démence et des troubles du comportement ont été inclus sauf les patients aux antécédents de maladie psychiatrique autre que la maladie bipolaire. Un antipsychotique atypique a été introduit suivant les recommandations de l’HAS ou augmenté. La posologie minimale a toujours été proposée. Les principaux paramètres analysés étaient le maintien d’un antipsychotique à la sortie du service en raison d’un rapport bénéfice/risque positif et l’utilisation d’une posologie recommandée ou non.
Résultats |
En une année, 147 admissions ont été réalisées. La moyenne d’âge était de 72,7 ans, (+/-10,7) le MMS moyen de 11,8 (+/-9,8). La répartition diagnostique était la suivante : maladie d’Alzheimer (MA) ou mixte, 43,6% ; démence frontotemporale, 27,9% ; démence à corps de Lewy, 11,6% ; démence vasculaire, 8,1% ; démence bipolaire 8,8%. Un traitement par antipsychotique figurait à la sortie dans 17.7% des admissions. Le diagnostic n’influençait pas significativement la nécessité d’un traitement par antipsychotique. La fréquence des antipsychotiques était significativement plus importante chez les personnes de moins de 65 ans lors de l’hospitalisation (38.1% vs 10% ; p=.0001). Deux patients ayant une MA ont nécessité les dosages recommandés dans les pathologies psychiatriques de l’adulte.
Conclusion |
D’une part, les résultats permettent de discuter l’influence des caractéristiques des “malades jeunes” dans la survenue de manifestations psychotiques. D’autre part, l’étude révèle des formes rares, jeunes et sévères qui ne peuvent pas être traitées selon les recommandations habituelles pour la MA suggérant des mécanismes étiopathogéniques et des variations d’efficacité des antipsychotiques différentes selon l’âge.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 44 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.