P3-49 Diagnostic étiologique des démences à l’aide de l’analyse linéaire et non linéaire de l’électroencéphalogramme - 13/11/09
Résumé |
Introduction |
L’électroencéphalogramme (EEG) présente un regain d’intérêt dans le diagnostic des démences depuis l’introduction des méthodes mathématiques d’analyse. La plupart des études réalisées n’analyse que la maladie d’Alzheimer (MA).
Objectifs |
Le but de ce travail est de déterminer si l’analyse linéaire classique et non linéaire de l’EEG issue de la théorie du chaos est pertinente pour différencier les démences entre elles.
Méthode |
156 patients présentant une démence (50 MA, 36 démences vasculaires (Dva), 42 démences mixtes (DM), 13 démences à corps de Lewy) ou un Mild Cognitive Impairment (n=15) bénéficièrent d’un EEG et de tests neuropsychologiques. Il fut réalisé une analyse spectrale de puissance de l’EEG ainsi qu’une analyse non-linéaire à partir de la méthode des récurrences proposée par Eckmann. Des analyses discriminantes ont été calculées pour classifier les différents types de démence. Les variables EEG retenues et celles issues du bilan neuropsychologique ont été choisies en fonction des analyses de variance entre groupes.
Résultats et discussion |
Les analyses discriminantes établies permettaient de discriminer à 97,3% les Dva des DCL ; à 89,1% les DM des DCL ; à 87,3% les MA des Dva ; à 84,9% les Dva des DM ; à 78,9% les MA des Dva et à 62,5% les MA des DM. Les variables EEG les plus intéressantes pour l’analyse discriminante étaient issues de l’analyse linéaire. Le seul paramètre non linéaire utilisé était l’indice de Shannon. Les tests neuropsychologiques retenus étaient le rappel libre total en mémoire épisodique verbale et l’épreuve de dénomination de Bachy. Seuls des paramètres EEG ressortaient et ont donc étaient utilisés pour distinguer les DCL des autres démences. L’analyse linéaire et non linéaire de l’EEG semble donc particulièrement intéressante pour diagnostiquer la DCL. Le pourcentage de patients bien classés était majoré par l’utilisation conjointe de variables neuropsychologique et EEG pour les autres démences. La démence la moins bien discriminée des autres est la DM. Cela peut être expliqué par sa variabilité clinique et l’insuffisance des critères diagnostiques actuels.
Conclusion |
L’analyse linéaire et non linéaire de l’EEG représente un outil pour le diagnostic étiologique des démences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 91 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.