Angiographie par résonance magnétique du coeur et de l'aorte : domaines d'exploration, principales indications et limites - 01/01/98
Centre d'imagerie RMX, 80, avenue Félix-Faure, 75015 Paris , France.
Service de radiologie, hôpital Bichat, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris , France
Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l'Hôpital, 75013 Paris , France
Service de chirurgie vasculaire, clinique Alleray-Labrouste, 52, rue Labrouste, 75015 Paris , France
Résumé |
L'angiographie par résonance magnétique (ARM) est devenue une technique fiable d'exploration de la pathologie vasculaire, proposée comme alternative aux autres techniques non invasives et à l'angiographie, dans un nombre grandissant de territoires. Cet article propose une revue de l'éventail de ses indications actuelles dans les différentes affections artérielles et veineuses.
Les principes, nombreux, peuvent se résumer à deux techniques principales. La plus utilisée jusqu'à présent, appelée d'entrée de coupe (« temps de vol »), ne nécessite aucune injection de produit de contraste. Le signal optimal est obtenu lorsque le vaisseau à explorer est perpendiculaire au plan de coupe. La seconde, plus récente, dépend du rehaussement lié à un bolus de produit de contraste paramagnétique et peut être reconstruite par soustraction selon le même principe que l'angiographie numérisée. Ce sont des acquisitions courtes qui peuvent être faites en apnée. Le plan de coupe optimal est choisi parallèle à la plus grande longueur de segment artériel à étudier (coronal pour l'aorte et les membres inférieurs).
Parmi les applications cliniques, certaines sont d'ores et déjà acceptées, d'autres sont encore en voie de développement.
L'ARM est capable d'explorer les coronaires normales et pathologiques, mais de multiples obstacles s'opposent à son utilisation en routine clinique.
La ciné-IRM est un des meilleurs moyens non invasifs d'évaluation des fonctions ventriculaires gauches mais aussi droites. Cette technique est également capable d'évaluer indirectement la sévérité d'une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).
Au niveau aortique, l'ARM représente une méthode d'investigation non invasive performante, aussi bien dans le bilan initial et le suivi des dissections que dans les anévrysmes de l'aorte abdominale. Il en est de même de l'exploration des artères rénales (hypertension rénovasculaire, mais aussi insuffisances rénales d'évolution rapide) où l'ARM est recommandée, notamment face aux contre-indications de la tomodensitométrie (TDM) hélicoïdale (néphrotoxicité accrue chez les insuffisants rénaux, les diabétiques...).
L'évolution rapide de la technique qui conduit à des améliorations de la qualité des images au profit de temps d'acquisition sans cesse plus courts devrait encore étendre ses indications, en substitution à l'angiographie diagnostique.
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