Masturbation et thérapeutique : l’exemple du traitement des auteurs d’agressions à caractère sexuel - 30/11/09
Résumé |
L’histoire de la masturbation est à présent, grâce aux travaux de quelques historiens, à peu près bien connue. Aussi le regard médical posé sur la masturbation peut-il être appréhendé selon trois périodes plus ou moins successives. L’une de pathologisation à partir de 1758, l’autre de dépathologisation à compter de la fin du xixe siècle et la dernière d’utilisation thérapeutique de cette pratique. Cet usage, répandu en sexologie, trouve aussi sa place dans les traitements proposés aux auteurs d’agressions sexuelles essentiellement sur le continent nord-américain. Cet article est centré sur le recours à la masturbation dans les thérapies menées auprès de cette population. Après une présentation des techniques de la satiété et du reconditionnement orgasmique, deux formes utilisant la masturbation en vue de favoriser l’accès aux fantaisies sexuelles, cet article propose de considérer que, malgré une certaine dépathologisation, la masturbation demeure encore fortement médicalisée. En effectuant un parallèle avec le traitement de l’imagination par les médecins du xixe siècle, il tente aussi de montrer qu’au-delà de cette médicalisation, c’est bien plutôt la pathologisation des fantaisies sexuelles qui est visée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Masturbation, Thérapeutique, Agression sexuelle, Fantaisies sexuelles, Pathologisation
Plan
This issue also includes an English abridged version: Le Bodic C. Masturbation and Therapy: the example of treatment for perpetrators of sexual abuse. |
Vol 18 - N° 4
P. 291-296 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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