Evaluer la faisabilité de la pleuroscopie virtuelle (PV) dans la détection des plaques pleurales.

Vingt patients consécutifs, exposés à l’amiante, ont bénéficié d’une TDM volumique (Siemens, sensation 16) sans injection de contraste, dans le cadre d’un dépistage. Le logiciel dédié à la bronchoscopie virtuelle (surfacique 3D) était utilisé pour visualiser la plèvre diaphragmatique. La caméra était placée 1 à 2 cm au dessus du dôme diaphragmatique. Quatre vues sont étudiées par diaphragme : crânio-caudale, tangentielle, latérale, antérieure et postérieure. L’aspect virtuel observé était classé en groupes (gr) : grl=lisse, gr2=ondulé, gr3=spiculé, gr4=plaques et gr5=nodulaire. Les résultats étaient comparés aux autres données TDM.

La visualisation de d’hémidiaphragme était bonne (35/ 40 ; 87,5 %), gênée (3/40 ; atélectasie ronde et asbestose) ou impossible (2/40 ; asbestose). Les classements des 38 plèvres diaphragma-tiques étudiables étaient : grl (n=15), gr2 (n=5), gr3 (n=11), gr4 (n=7), gr5 (n=0). L’analyse TDM multiplanaire montrait une plèvre normale pour les grl et gr2, une fibrose évoluée ou débutante pour le gr3 et confirmait la présence de plaques pleurales sur toutes les plèvres diaphragmatiques du gr4.

La PV est faisable sur cet exemple. Son utilité doit faire l’objet d’autres études.