Inflammatory bowel diseases are the result of an abnormal immune response to environmental factors including the intestinal microbiota. Epithelial and immune cells of the intestinal mucosa recognise specific bacterial molecules via Toll like and NOD like receptors and this interaction modulates the inflammatory response (activation of the NF-κB pathway). It is thus rational to try treatments which could modify the intestinal microbiota i.e. antibiotics, new substrates (prebiotics) or new micro-organisms (probiotics). We review the literature on existing evidence for the efficacy of probiotic strains or combinations in patients with pouchitis (good evidence), ulcerative colitis (fair evidence), and Crohn’s disease (no evidence at the present time). We also discuss the mechanisms of action, the use of microbial agents as pharmacological vectors, the development of genetically modified probiotics (including a clinical pilot trial in patients with Crohn’s disease), and safety issues.

Les maladies inflammatoires chroniques intestinales résultent d’une réponse anormale du système immunitaire à un (ou plusieurs) facteur(s) de l’environnement, parmi lesquels la flore microbienne intestinale. Les cellules épithéliales et immunitaires de la muqueuse intestinale reconnaissent des molécules bactériennes spécifiues par les récepteurs NOD et TLR (Toll-like receptors), cette interaction modulant la réponse inflammatoire et immunitaire par le biais (entre autres) de l’activation du facteur de transcription NF-κB. D’un point de vue thérapeutique, il apparaît donc logique d’essayer de modifier la flore intestinale en utilisant par exemple certains antibiotiques, des substrats nutritifs de la flore (les prébiotiques), ou encore en apportant de nouveaux micro-organismes (probiotiques). Dans cette mise au point, nous analysons les études disponibles évaluant l’efficacité et la tolérance de certains probiotiques (administrés seuls ou en association) chez les maladies ayant une pochite (bon niveau de preuve), dans la rectocolite hémorragique (niveau de preuve moyen) ou dans la maladie de Crohn (aucune indication d’efficacité à l’heure actuelle). Nous abordons également la question de leur(s) mécanisme(s) d’action potentiel(s), celle de leur utilisation éventuelle comme vecteur pharmacologiques, ou encore le développement récent de probiotiques génétiquement modifiés.