CO.45 Tolérance et résultats préliminaires du sorafénib dans la récidive du carcinome hépatocellulaire après transplantation hépatique : étude cas-contrôle - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Le sorafenib (So), un inhibiteur multikinase, a démontré son efficacité dans le carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé. La plupart des effets indésirables apparaissent au cours des 8 premières semaines de traitement. La tolérance du So après transplantation hépatique (TH) reste inconnue. Les objectifs de notre étude étaient : 1) comparer la tolérance du So après 8 semaines de traitement chez les patients (pts) transplantés (groupe TH) présentant une récidive du CHC aux patients non transplantés (groupe NT) avec CHC avancé sur cirrhose Child A et 2) comparer l’efficacité à 6 mois selon les critères RECIST dans les 2 groupes.
Patients et Méthodes |
Quatorze pts traités par So inclus dans le groupe TH ont été appariés à 14 pts inclus dans le groupe NT. Les pts étaient appariés selon l’âge, le sexe, le statut OMS et le taux d’alpha foetoprotéine sans connaissance des effets secondaires et de la survie. Tous les pts ont débutés le traitement à 400 mg x2/jr. Le diagnostic de CHC reposait sur les recommandations internationales et les lésions étaient mesurables. Les tests du chi2 et de Mann-Whitney ont été utilisés pour comparer les variables quantitatives et qualitatives.
Résultats |
Les variables d’appariement étaient identiques entre les 2 groupes. Dans le groupe TH, la récidive du CHC était intra-hépatique (29 % des cas), intra-hépatique et extra-hépatique (42 % des cas) et extra-hépatique seule (29 % des cas) alors que dans le groupe NT le CHC était intra-hépatique seul dans 93 % des cas (p=0,002). Le schéma immunosuppresseur comprenait des inhibiteurs mTOR chez 57 % des pts dans le groupe TH. La durée moyenne de traitement par So était de 122 jrs dans le groupe TH et de 183 jrs dans le groupe NT (ns). Après 8 semaines de traitement, 3 pts du groupe TH et 4 pts du groupe NT étaient décédés (ns). Le So était interrompu chez 4 pts (36 % des cas) du groupe TH (toxicité cutanée précoce de grade 4 chez 2 pts, altération de l’état général chez 2 pts) et chez 4 pts (31 % des cas) du groupe NT (encéphalopathie hépatique chez 2 pts, altération de l’état général chez 2 pts) (ns). Parmi les pts ayant poursuivi le traitement, ceux du groupe TH ont nécessité plus fréquemment une réduction de dose en raison de la survenue d’effets secondaires (45 % vs 0 %, p=0,04) et seul 30 % des pts ont reçu un traitement à pleine dose pendant 8 semaines. Une toxicité digestive de grade 2-3 et une toxicité cutané de grade 2-3-4 étaient plus fréquemment observées dans le groupe TH par rapport au groupe NT (p=0,03 et p=0,02, respectivement). En termes d’efficacité à 6 mois, la proportion de pts ayant une maladie stable semblait plus faible dans le groupe TH comparé au groupe NT.
Conclusion |
Cette étude préliminaire cas-contrôle met en évidence que le traitement par So est possible après TH mais que la tolérance digestive et cutanée semble moins bonne avec un tiers d’arrêt de traitement et un tiers de réduction à demi-dose. Les interactions médicamenteuses entre le So et le traitement immunosuppresseur pourraient expliquer ces différences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A119 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.