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CO.46 Fréquence et prise en charge thérapeutique de la toxicité cutanée du sorafenib dans le carcinome hépatocellulaire - 28/12/09

Doi : 10.1016/S0399-8320(09)72834-9 
E. Desmedt, S. Cattan, M. Hebbar, S. Dharancy, P. Mathurin, V. Canva, A. Louvet, L. Mortier, O. Romano
Lille 

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Résumé

Introduction

Le sorafenib, inhibiteur multikinase, présente une activité antitumorale et antiangiogénique dans le carcinome hépatocellulaire (CHC). La toxicité est essentiellement cutanée sous la forme d’un syndrome mains pieds (SMP). Le but de notre étude était de suivre prospectivement l’apparition des effets indésirables du sorafenib et en particulier d’évaluer la fréquence du SMP et de proposer une prise en charge thérapeutique adaptée.

Patients et Méthodes

Tous les patients traités par sorafenib pour CHC ont été systématiquement inclus dans un suivi prospectif dermatologique entre mars 2007 et mars 2008. Les objectifs de ce suivi étaient de prévenir les patients des possibles effets indésirables cutanés du sorafenib, plus principalement du SMP et de proposer des mesures préventives puis thérapeutiques curatives. Un suivi mensuel était instauré en parallèlement à l’oncologue afin de dépister les toxicités cutanées et d’évaluer l’efficacité de notre traitement. Nous avons proposé et évalué un traitement curatif standardisé associant une préparation à 30 % d’urée et un dermocorticoïde de classe 1, à débuter dès les premiers signes de SMP.

Résultats

Cinquante huit patients ont été inclus dans l’étude, majoritairement des hommes (90 %). Trente quatre patients (59 % des cas) ont présenté un SMP, 12 de grade 1 et 11 de grade 2 et 11 de grade 3. Le délai de survenue du SMP était de 1 à 6 semaines, avec une moyenne de 2 semaines et demie. Le SMP touchait plus sévèrement les pieds et se manifestait par la survenue de zones hyperkératosiques douloureuses. Sous traitement local, seuls 7 patients sur 34 ont du diminuer la dose de sorafenib ou l’arrêter pour SMP. Les autres effets secondaires cutanés étaient les rashs (6 cas) le plus souvent modérés, les prurits du cuir chevelu (7 cas) ou du scrotum (1 cas), l’alopécie (2 cas), les hémorragies sous unguéales (2 cas). Le SMP secondaire au sorafenib utilisé dans le traitement du carcinome hépatocellulaire est considéré comme moins fréquent que dans le carcinome rénal. En effet, le pourcentage de SMP est de 18 % dans l’essai de phase 3 ayant permis l’AMM du sorafenib dans le CHC alors qu’il va jusque 60 % dans le cancer rénal. Cependant notre étude met en évidence une fréquence beaucoup plus importante, proche de 60 % du SMP dans le CHC soit identique à celle retrouvée dans le cancer du rein. Le pourcentage du SMP a donc pu être sous-estimé dans les différents essais et seul un suivi dermatologique spécifique a pu permettre une évaluation optimale de sa fréquence. Notre traitement semble par ailleurs adapté puisque sur 22 malades ayant présenté un SMP de grade 2 ou 3, seuls 7 ont dû diminuer ou arrêter le traitement et la plupart des malades ont connu une amélioration.

Conclusion

Le suivi dermatologique prospectif des malades sous sorafenib a mis en évidence que la fréquence des SMP dans le CHC est aussi importante que dans le cancer du rein. Un traitement associant préparation à l’urée et dermocorticoïdes a permis de limiter les diminutions de dose ou arrêt de traitement pour SMP.

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Vol 33 - N° 3S1

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