CO.65 Facteurs associés à l’observance thérapeutique au cours des maladies inflammatoires cryptogénétiques de l’intestin (MICI) : enquête TOTEM chez 1 145 patients en France - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La mauvaise observance des traitements des MICI diminue leur efficacité. Une meilleure connaissance des circonstances et typologies exposant plus les malades au risque de mauvaise observance devrait permettre de mieux les prendre en charge. Les facteurs pouvant influencer l’observance peuvent être liés au malade, à la nature du traitement, mais aussi à la relation médecin-malade et au système de soins (remboursements par exemple). Le but de ce travail était d’identifier les facteurs associés à la mauvaise observance des traitements des MICI en France.
Matériels et Méthodes |
Une campagne d’information nationale (grands média) a invité les patients atteints de rectocolite hémorragique (RCH) ou maladie de Crohn (MC) à appeler un numéro vert grand public ; 1 200 ont été retenus et interrogés par trois questionnaires successifs sur 3 ans adressés par la poste et remplis indépendamment des médecins. Ces questionnaires comportaient principalement des informations démographiques, psychosociales, sur les MICI et leur évolutivité, sur les traitements et sur la perception par le patient de la relation médecin-malade et de leur accès aux soins et aux informations médicales. La validation du statut déclaré de MICI utilisait les traitements pris et examens endoscopiques. Un patient était défini observant s’il prenait plus de 75 % de la dose prescrite.
Résultats |
1 145 patients (66,5 % de femmes de 42 ans en moyenne et 33,5 % d’hommes de 46 ans en moyenne) ont répondu au 1er questionnaire. Parmi eux, 968 ont répondu au 2ème et 758 au 3ème. Cinquante cinq pour cent d’entre eux étaient ruraux et 59 % avaient une activité professionnelle. 61,9 % étaient suivis pour RCH et 37 % pour MC. L’âge moyen au diagnostic était de 33,3 ans (31,7 pour la MC et 36,2 pour la RCH), l’ancienneté moyenne de la maladie était de 12,7 ans. Le nombre moyen de coloscopies et de rectoscopies était de 3,9 et 3,8 respectivement. 80 % des maladies se déclaraient observants. Ce taux était stable pendant les 3 ans de l’étude.
Les facteurs significativement associés à l’observance thérapeutique étaient : un antécédent de chirurgie, des habitudes alimentaires régulières, la voie d’administration du traitement, l’absence de signes de tristesse, la facilité d’accès et de relation aux médecins (notamment gastroentérologue) et une bonne information sur la maladie et ses traitements. La situation familiale, le diagnostic de RCH ou MC, le tabagisme et la prise de traitements alternatifs n’étaient pas différents entre les observants et les non observants.
Conclusion |
Cette étude sur une très large population de patients montre que l’observance des traitements des MICI en France est influencée par la tristesse, le type de traitement, les antécédents de chirurgie et la facilité de la relation avec le gastroentérologue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A133 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.