P.233 Pratique de la cancérologie digestive par les hépato-gastroentérologues des Centres Hospitalo-Universitaires : enquête nationale 2008 FSMAD-FFCD - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Une enquête réalisée en 2000 avait montré que dans les Centres Hospitalo-Universitaires (CHU), 20 % des hépato-gastroentérologues (HGE) estimaient consacrer plus de 30 % de leur temps à l’oncologie digestive. Le développement des indications de chimiothérapie (CT) semble s’accompagner d’une activité croissante dans ce domaine. La Fédération des Spécialistes des Maladies de l’Appareil Digestif a réalisé une nouvelle enquête dont les résultats concernant les CHU sont rapportés ici.
Matériels et Méthodes |
D’octobre 2007 à mars 2008, 3 714 questionnaires anonymes ont été remis (Assises d’Oncologie Digestive) puis adressés par voie postale aux HGE français. Ils concernaient leur profil, leur type d’exercice, leur participation aux réunions de concertation pluridisciplinaire de cancérologie (RCP), leur pratique de la chimiothérapie, du suivi endoscopique des cancers, leur pratique des soins palliatifs et leur participation à des essais thérapeutiques.
Résultats |
Le taux de réponse global a été de 45 % (1 663). Les répondeurs avaient un exercice prédominant en secteur libéral (48 %), hospitalier non universitaire (27 %) et hospitalo-universitaire (15 %).
Parmi les 250 répondeurs des CHU, 22 % étaient âgés de moins de 35 ans, 31 % de 35 à 44 ans, 26 % de 45 à 54 ans, 21 % plus de 54 ans. Les femmes représentaient 37,5 % des moins de 35 ans, moins de 15 % des plus de 45 ans. La part estimée attribuée à la cancérologie était de 10 à 30 % du temps pour 64 répondeurs (26 %), > 30 % pour 139 (54 %). La participation aux RCP, hebdomadaires 3 fois sur 4, était massive (95 %). Les indications de CT étaient posées par 150 HGE de CHU, pour tous leurs malades une fois sur deux. La prescription des CT était assurée par 90 HGE dont 76 assuraient toutes leurs CT et 62 une partie seulement. Ceux qui ne pratiquaient pas la CT la déléguaient à un collègue HGE (26 %) ou à un oncologue médical (31 %). La participation déclarée aux essais cliniques s’approchait (74 %) de celle des Centres de Lutte Contre le Cancer (87 %).
Les deux tiers des répondeurs des CHU étaient titulaires d’une compétence ordinale et/ou du DESC de cancérologie et dans ce groupe, la pratique de la CT atteignait 70 %. Parmi les 69 HGE répondeurs sans compétence ordinale, DESC ni diplôme universitaire ou inter-universitaire, 38 (55 %) posaient des indications de CT et 29 (42 %) prenaient en charge des CT.
Conclusion |
L’oncologie digestive est devenue une part très importante de l’activité des HGE de CHU. Comme dans les autres structures de soins, certains administrent des CT sans « compétence » administrativement reconnue. Les actions entreprises devraient leur permettre de jouer un rôle moteur dans la régularisation administrative des conditions de prescription des CT, éventuellement par le biais d’une validation universitaire à distance de la formation initiale.
Remerciements, financements, autres |
Enquête financée par un don du laboratoire Sanofi-Aventis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A165 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.