P.251 Morbidité et résultats des énucléations pancréatiques pour tumeurs endocrines - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Quinze à 40 % des pancréatectomies réglées se compliquent de fistule postopératoire pouvant engager le pronostic vital. L’énucléation pancréatique (EP) représente une alternative aux pancréatectomies permettant une épargne du parenchyme pancréatique [1]. L’objectif de notre étude a été d’évaluer les résultats des EP pour tumeur endocrine (TN).
Patients et Méthodes |
De 1991 et 2008, 40 patients ont été opérés d’EP et revus rétrospectivement dans 4 centres. Le bilan préopératoire comportait un scanner abdominal, une écho-endoscopie et un Octréoscan®. Une échographie per-opératoire a été réalisée dans 42,5 % des cas pour repérer le trajet du canal pancréatique principal. La fistule a été définie selon les critères internationaux par 2 dosages successifs d’amylase dans le liquide de drainage. Le recul postopératoire moyen était de 38,55 mois.
Résultats |
Parmi les 29 femmes et 11 hommes, de 49,4 ans d’âge moyen (23 à 71 ans), 21 ont présenté une complication : 14 (35 %) fistules postopératoires, 3 (7,5 %) pancréatites postopératoires, 3 collections intra-abdominales (7,5 %), une bronchopneumopathie (2,5 %). La durée d’hospitalisation était de 29,23 jours avec fistule vs 9,15 jours sans fistule (p<0,05). La mortalité a été nulle. L’histologie finale a confirmé 34 TE (85 %) non dégénérées (classification OMS), 2 carcinomes endocrines (5 %), 1 cystadénomes séreux (2,5 %), 1 rate ectopique intra-pancréatique (2,5 %) et 2 absences de processus tumoral (5 %). Au terme d’un suivi moyen de 38,55 mois, 35 (87,5 %) patients étaient vivants sans récidive. Aucun diabète postopératoire n’a été retrouvé.
Conclusion |
L’EP expose à un risque de fistule postopératoire acceptable comparé aux gestes de pancréatectomies réglées, en permettant d’obtenir la guérison sans accroître la morbidité. Elle peut donc être proposée comme procédé alternatif faisable dans les résections de tumeurs pancréatiques endocrines pour privilégier l’épargne parenchymateuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A174 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.