P.261 Rentabilité diagnostique du coloscanner à l’eau en première intention dans le bilan d’une hémorragie digestive basse extériorisée ou non chez la personne âgée - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La réalisation d’une coloscopie n’est pas toujours aisée chez la personne âgée présentant une cardiopathie et traitée par antiagrégant et/ou anticoagulant. En effet, l’anesthésie, la préparation pour la coloscopie et l’arrêt du traitement anticoagulant/antiagrégant peuvent compromettre le pronostic cardiaque. Le but de ce travail est d’évaluer la rentabilité diagnostique du coloscanner à l’eau [1] en première ligne dans le bilan d’un saignement digestif extériorisé ou non chez la personne âgée.
Patients et Méthodes |
De juin 2007 à juin 2008, nous avons réalisé un coloscanner à l’eau pour une anémie ferriprive (n=47), une rectorragie (n=29), un hemoccult positif (n=2) chez 83 patients [47F/36H, âgés en moyenne de 81,2 ans (65-94)]. Ils avaient au moins l’un des 3 critères suivants : 1) une cardiopathie ou une fibrillation auriculaire, 2) un traitement par antiagrégant plaquettaire et 3) un traitement anticoagulant. Une endoscopie œsogastroduodénale était effectuée avant le scanner pour éliminer une lésion du tractus digestif supérieur en cas d’anémie ferriprive. Le coloscanner était jugé rentable s’il mettait en évidence une lésion confirmée par la coloscopie ou s’il était normal avec un suivi minimum de 6 mois sans récidive symptomatique.
Résultats |
Le coloscanner était exploitable au moins partiellement dans 91 % des cas. Aucune complication n’était observée. On notait une cardiopathie ischémique dans 59 % des cas, hypertensive 14 % des cas, une AC/FA dans 36 % des cas, un AVC dans 14 % des cas. 52 % des patients prenaient de l’aspirine, 14 % du clopidrogel et 37 % un AVK. L’examen était incomplet dans 7 cas, normal dans 48 cas et pathologique dans 28 cas (tableau 1). Le tableau 1 montre la concordance entre le coloscanner et la coloscopie. Le coloscanner était jugé rentable dans 63 % des cas (21 diagnostics confirmés par la coloscopie et 31 examens normaux sans récidive pathologique). Dans un cas, un cancer a été diagnostiqué par la coloscopie alors que le coloscanner était normal.
Discussion |
Conclusion |
Le coloscanner à l’eau est techniquement réalisable et sans complication chez la personne âgée. L’examen est anormal dans 33 % des cas (cancer dans 50 % des cas). L’examen est jugé rentable dans 63 % des cas. Cependant, il est nécessaire, lorsque l’examen est normal, de réaliser une surveillance clinico-biologique et morphologique régulière.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A179 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.