P.291 Cohorte suisse des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Swiss IBD Cohort Study) : premiers résultats issus du questionnaire médical d’inclusion - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
En novembre 2006, les six Centres Hospitaliers Universitaires (Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Saint-Gall et Zurich) du territoire suisse ont débuté, dans leurs zones géographiques d’influence, le recrutement de patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Cet effort combiné des gastro-entérologues hospitaliers et en pratique privée bénéficie du soutien financier du Fond National Suisse de la recherche scientique (fonds N° 3347CO-08792/1) consécutivement aux bons résultats de l’étude pilote initiée en 2004 [1]. Les premiers résultats de cette nouvelle étude de cohorte prospective nationale vous sont présentés après 15 mois d’activité.
Patients et Méthodes |
Sur la base de critères diagnostiques bien établis, les patients MICI sont inclus dans l’étude observationnelle. Les données épidémiologiques et cliniques sont alors collectées à l’aide d’un questionnaire rempli par le gastro-entérologue traitant avec la collaboration de l’infirmière de recherche dont le rôle majeur réside dans la récolte d’échantillons biologiques. Le questionnaire est transmis systématiquement à un organe central (Data centre).
Résultats |
1 039 patients ont été inclus sur 15 mois et 959 questionnaires envoyés au Data centre, correspondant respectivement à 567 maladies de Crohn, 363 rectocolites hémorragiques (RCH) et 29 colites indéterminées. Les femmes atteintes de Crohn étaient plus représentées que les hommes, tandis que l’inverse était observé pour les RCHs. Les patients Crohns avaient en moyenne 30 ans (±14) au moment du diagnostic contre 34 ans (±13) pour les RCHs. Parmi le groupe Crohn, l’atteinte inflammatoire se trouvait dans 27 % des cas dans l’iléon uniquement et également étendue au côlon (iléo-colique) dans 30 % des cas, tandis que 27 % des lésions ont été rapportées dans le côlon seulement. 11 % des patients étaient en rémission endoscopique. Pour les RCHs documentées, 12 % présentaient une proctite, 37 % une colite gauche et 36 % une pancolite avec 4 % d’atteinte iléale concomitante. Seuls 2 % des patients inclus avaient été colectomisés. Des complications, tels que fistules et sténoses (anciennes ou actuelles) ont été décrites pour respectivement 34 % et 32 % des patients Crohn, alors qu’elles étaient pratiquement inexistantes chez les RCHs.
Concernant le traitement à l’inclusion ; les thiopurines étaient utilisées chez 50 % et 40 % des patients atteints de Crohn et de RCH. Pour l’infliximab, ces valeurs atteignaient 24 % et 8 %, tandis que le méthotrexate était administré respectivement à 12 % des patients Crohns et 3 % des RCHs. Ces derniers étaient fréquemment traités par 5ASA (72 %, contre 21 % des patients Crohns).
Conclusion |
Les caractéristiques des patients de la Cohorte Suisse des Maladies Inflammatoires Intestinales Chroniques présentent de nombreuses similitudes avec l’étude pilote (1) et confirment une augmentation significative de l’utilisation des thiopurines et des anticorps anti-TNF. Il est nécessaire à ce stade d’évaluer prospectivement l’influence de ces thérapies sur l’évolution de la maladie, ainsi que leur utilisation adéquate www.epact.ch/.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A194 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.