P.294 Prévalence des anticorps antiphospholipides au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin dans une population tunisienne - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Les anticorps antiphospholipides (aPL) suscitent un très grand intérêt, tant sur le plan clinique que biologique, surtout par la nature des manifestations cliniques aux quelles ils sont associées.
Nous proposons, à travers cette étude de situer la prévalence des anticorps antiphospholipides chez les malades atteints de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) en comparaison avec une population témoin, de rechercher une corrélation entre la présence d’aPL, l’activité de la maladie et le type de traitement en cours, et d’étudier la persistance et la pathogénicité de ces anticorps dans notre population.
Matériel et Méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective descriptive portant sur 115 patients atteints de MICI dont 50 rectocolites hémorragiques (RCH) et 65 maladies de Crohn (MC) menée entre janvier 2003 et décembre 2006. La mise à jour des dossiers était réalisée en mars 2008 et le recul médian était de 73,2 mois. On a recherché par méthode ELISA, l’anti cardiolipine et l’anti β2glycoprotéine, et par méthode de coagulation, l’anticoagulant circulant au sein des patients et au sein d’un groupe de témoin fait de 38 cas. L’âge moyen des patients était de 40±2 ans avec des extrêmes de 18 et de 78 ans, répartis en 50 hommes et 60 femmes avec un sex-ratio de 0,8.
Résultats |
La prévalence globale des aPL, était de 43,1 %, 46 % et 30 % chez les patients atteints de MC, de RCH et chez les témoins respectivement. Cette prévalence n’était pas statistiquement différente entre les groupes. De même, la prévalence des différents types et isotypes des aPL qui était comparable entre les trois groupes. Nous n’avons pas trouvé de corrélations entre l’existence d’aPL, d’une part, et le fait que la maladie soit active ou traitée par immunosuppresseurs, d’autre part. Par ailleurs, la présence d’aPL n’a été corrélée ni à l’ancienneté de la maladie ni au siège de la maladie et ni au risque de thrombose vasculaire. Dans notre étude, chez les malades évaluées à deux reprises, les résultats des dosages étaient concordants dans 95 % des cas témoignant probablement du caractère persistant de ces anticorps.
Conclusion |
Nos résultats plaident contre l’utilité clinique de la recherche de ces aPL au cours des MICI. Toutefois, le rôle pathogène et la signification de ces aPL, au cours des MICI, reste à démontrer par d’autres études prospectives de large spectre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A195 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.