P.03 Prévalence des patients nécessitant un suivi ou un traitement pour un cancer colorectal - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Différents indicateurs de la prévalence sont utiles pour planifier l’organisation du système de soins. L’objectif de ce travail était d’estimer, à côté des indicateurs classiques que sont la prévalence totale et la prévalence partielle à 5 ans du cancer colorectal (CCR), la prévalence des patients nécessitant un suivi ou un traitement pour récidive.
Patients et Méthodes |
Les données du Registre Bourguignon des Cancers Digestifs (1976-2005) sur l’incidence, la survie, les récidives de CCR ont été utilisées. La guérison statistique a été définie comme le moment où le sur-risque de décès lié au CCR disparaissait. Les taux de prévalence par tranche d’âge appliqués à la population française ont permis d’estimer le nombre de cas prévalents sur le plan national.
Résultats |
Les taux de prévalence totale étaient 244,9 pour 100 000 pour les hommes et 125,6 pour les femmes. Le nombre estimé de personnes atteintes d’un CCR en vie le 31 décembre 2005 était de 262 244 cas pour la France entière. Au cours des 30 années, la prévalence partielle à 5 ans a augmenté de 8,0 % [6,7 - 9,4] par période de 5 ans. Dans le même temps, l’incidence a augmenté de 1,2 % [0,3-2,2] et les taux de survie relative de 15 % par période de 5 ans. Parmi l’ensemble des décès en excès dus au CCR, 15,3 % avaient lieu entre 5 ans de suivi et le délai de guérison statistique, estimé à 9,3 ans [8,3 - 10,4]. Ces résultats permettent d’estimer à 188 314 le nombre de patients nécessitant un suivi sur le plan national en 2005. Le nombre de cas prévalents traités pour récidive dans l’année 2005 était 9 235.
Conclusion |
Les indicateurs de prévalence soulignent le poids du CCR dans le système de santé. L’amélioration de la survie explique en grande partie l’augmentation de la prévalence partielle à 5 ans. Ces résultats suggèrent qu’un suivi est nécessaire dans les 10 ans qui suivent le diagnostic et que l’importance du CCR dans le système de soins est sous-estimée si on ne prend pas en compte la prise en charge des récidives.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A20 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.