P.346 Enucléation laparoscopique des tumeurs pancréatiques : une alternative raisonnable pour des malades sélectionnés - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Dans notre Département chirurgical, depuis 1992, les énucléations pancréatiques ont été réalisées par laparoscopie chez des malades sélectionnés. Cette attitude avait pour but de réduire le risque d’insuffisance pancréatique exocrine et endocrine secondaire aux résections pancréatiques tout en réduisant le traumatisme par un abord mini invasif. Ce choix thérapeutique était mis en balance avec le risque de résection insuffisante et celui d’une augmentation du taux de fistules.
Le but de ce travail rétrospectif était de présenter les résultats précoces de cette stratégie.
Matériels et Méthodes |
28 opérés ont eu une énucléation de tumeur pancréatique ; 21 fois cette énucléation a été tentée par laparoscopie. Les données pré, per et postopératoires étaient saisies prospectivement dans le dossier informatisé des malades.
Résultats |
Il y a eu 21 laparoscopies chez 15 femmes et 6 hommes, d’âge moyen 56 ans (34 - 74) et d’IMC moyen 24,6 (18 - 35). Le diagnostic des tumeurs était 7 fois une tumeur endocrine (TE), 6 fois un cystadénome mucineux, 5 fois une TIPMP et 3 fois une métastase de cancer du rein. Deux énucléations ont été jugées insuffisantes pendant l’intervention (9 %) - extemporanée positive - et converties en résection limitée (pancréatectomie centrale et pancréatectomie céphalique inférieure). Trois laparoscopies ont été converties en laparotomie (14 %) par impossibilité de trouver précisément la lésion, par la situation céphalique gauche postérieure non prévue et par la découverte de métastases hépatiques pour une des TE. Lors de la même laparoscopie, il a été réalisé une hépatectomie droite (n=1) et une œsophagectomie (n=1).
La durée opératoire moyenne était de 193 minutes (60 - 450), la perte sanguine moyenne de 72,5mL (0 - 500), aucun des opérés n’a été transfusé dans les 48 premières heures.
La morbidité globale était de 57 % (hémorragie postopératoire 3, fistule pancréatique 3 et collection asymptomatique 2, fistule biliaire 2, épanchement pleural 1). Les hémorragies ont dues être réopérées, les autres complications ont été traitées médicalement. La mortalité à 3 mois était nulle. Tous les patients ayant eu une énucléation étaient asymptomatiques à 1 an sans diabète apparu de novo.
Conclusion |
L’approche laparoscopiques peut être proposée à 75 % des énucléations. Elle est une alternative raisonnable à l’approche ouverte, même si la morbidité reste malheureusement comparable. A moyen terme, les premiers résultats montrent que, quand elle est possible, l’énucléation peut être proposée avec de bons arguments en terme de bénéfice-risque face à une résection réglée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A221 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.