S'abonner

P.352 Taux de dépistage et séroprévalences des virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et de l’hépatite C (VHC) dans le Centre de soins spécialisé pour toxicomanes (CSST) de Poitiers en 2005, 2006, 2007 - 28/12/09

Doi : 10.1016/S0399-8320(09)73043-X 
V. Durand-Roumy, P. Richard, M. Bidaud, C. Silvain
Poitiers 

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Dans l’étude Coquelicot, les séroprévalences du VIH et du VHC avaient été évaluées en 2004 dans des lieux accueillant des toxicomanes de 5 grandes villes françaises et étaient respectivement de 10,8 % et 59,8 % [1]. Nous avons souhaité évaluer ces mêmes séroprévalences dans le CSST de Poitiers, ville de taille moyenne.

Patients et Méthodes

Les sérologies virales ont été réalisées chez les sujets à risques en excluant de la file active du CSST les consommateurs de cannabis sans autre addiction à une substance psychoactive. Aucun prélèvement n’a été réalisé par microprélèvement.

Résultats

La file active pour les deux antennes du CSST c’est-à-dire Châtellerault et Poitiers était de 775 personnes en 2005, 785 personnes en 2006, 801 personnes en 2007. Le dépistage était systématiquement proposé à toute personne qui n’en avait pas eu, si le précédent datait de plus d’un an ou n’était pas trouvé. Tous les membres du CSST, addictologue, psychiatre, hépatologue ayant une consultation avancée, cadre et infirmiers se sont mobilisés pour proposer autant de fois que nécessaire ces prélèvements. En 2005, 67,2 % (n = 574) des sujets à risque ont accepté le dépistage, 78,6 % (n = 612) en 2006 et 82,2 % (n = 653) en 2007. Il existait une différence significative (analyse statistique par le test du X2 à un degré de liberté) entre le nombre de patients dépistés entre 2005 et 2006 (p < 0,01) et entre 2005 et 2007 (p < 0,001). La séroprévalence du VIH était de 3,6 % en 2005, de 2,49 % en 2006 et de 2,05 % en 2007. La séroprévalence du VHC était de 22,7 % en 2005, de 21,2 % en 2006 et de 19,4 % en 2007.

Discussion

Un taux de dépistage de plus de 80 % dans le CSST de Poitiers n’a pu être obtenu en quelques années que grâce à la mobilisation de l’ensemble de l’équipe du CSST et par la suite une meilleure prise en charge de ces pathologies virales [2]. Concernant la séroprévalence du VHC de 19,4 % en 2007, ce chiffre est similaire à celui publié par l’équipe du CSST de Clermont Ferrand en 2007 qui était de 19,1 % alors que l’étude Coquelicot en 2004 trouvait une séroprévalence de 10,8 % pour le VIH et de 59,8 % pour le VHC. Les séroprévalences plus basses dans les villes de taille moyenne pourraient s’expliquer par le fait que les messages de prévention sont certainement plus faciles à diffuser lorsque l’effectif est plus petit, qu’ils peuvent être plus répétés et encore plus ciblés et que la proximité de l’équipe et des usagers du CSST est grande.

Conclusion

Les séroprévalences du VHC et du VIH dans le CSST de Poitiers, ville de taille moyenne, sont beaucoup plus basses que celles trouvées dans l’étude Coquelicot. Afin d’avoir une idée plus juste de celles-ci dans la population des usagers de drogues, il serait important de pouvoir aussi réaliser une étude dans les moyennes et grandes villes de France.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

© 2009  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° 3S1

P. A224 - mars 2009 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • P.351 Maladie et syndrome de Caroli : étude multicentrique clinique et de l’imagerie de 39 patients
  • J. Silvera, M.P. Vullierme, S. Precetti, F. Degos, D. Valla, D. Castaing, D. Franco, J. Belghiti, V. Vilgrain
| Article suivant Article suivant
  • P.353 Facteurs associés à la pratique du dépistage du virus de l’hépatite C chez les femmes jeunes
  • E. Mariné Barjoan, A. Bongain, A. Berrébi, C. Laffont, V. Giordanengo, J. Izopet, P. Boulot, J. Ducos, P. Azuar, C. Pradier, A. Tran

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.