P.366 Prise en charge des effets indésirables de la bithérapie pégylée chez 128 patients atteints d’hépatite virale C. Expérience d’un service hospitalier marocain - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Le traitement de l’hépatite chronique C, bien codifié avec l’association d’un interféron pégylé alpha et de la ribavirine, permet d’obtenir une guérison dans plus de la moitié des cas. Mais un pourcentage non négligeable de malades est en échec thérapeutique, principalement à cause des effets indésirables du traitement qui aboutissent à des réductions de doses ou à une interruption prématurée du traitement. Ces divers effets secondaires peuvent modifier considérablement la qualité de vie des malades. Il est donc important de les prendre en charge rapidement après leur apparition.
Patients et Méthodes |
128 patients atteints d’hépatite virale C ont été traités par bithérapie pégylée. La surveillance des malades concerne non seulement l’évaluation de l’efficacité du traitement mais aussi sa tolérance et la qualité de vie des malades. L’état psychique, en particulier la dépression, est régulièrement évalué.
Résultats |
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont l’asthénie, l’anorexie, la perte de poids et l’inflammation au point d’injection et sont compatibles avec la poursuite du traitement. Le syndrome pseudo-grippal observé dans presque tous les cas est prévenu par la prise de paracétamol avant l’injection. Les troubles hématologiques, sont dominés par la thrombopénie et la neutropénie dans 40 % des cas, et l’anémie a été observée chez 30 % des patients. Les manifestations psychiatriques ont été observées dans 25 % des cas. Dans 2 cas la dépression n’a pas été controlée par les antidépresseurs et était un motif d’arrêt prématuré de la bithérapie. Les manifestations cutanées ont été observées dans 45 % des cas et elles sont faites de lésions eczématiformes, de psoriasis et d’une BBS cutanée dont le bilan a révélé aussi une BBS pulmonaire. La bithérapie a révélé chez 5 % des patients un diabéte insulinodépendant. La dysthyroïdie a été noté dans 7 % des cas.
Les manifetations pulmonaires sont rares et sont faites surtout de dyspnée légère et de toux sèche. Devant ces effets indésirables ont a eu fréquemment recours à des traitements complémentaires susceptibles d’apporter un bénéfice dans le maintien des doses optimales et dans l’amélioration de la tolérance de la bithérapie anti-virale C.
Conclusion |
Au cours de l’hépatite chronique C, les effets indésirables des traitements anti-viraux constituent un facteur essentiel d’arrêt prématuré, de réduction de dose, de mauvaise observance et d’échec. Il convient de corriger ces effets indésirables rapidement et le plus efficacement possible. Ceci constitue un facteur important de meilleure observance et de succès thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A231 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.