P.384 Prophylaxie secondaire de la rupture de varices œsophagiennes. Expérience algéroise - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Les objectifs de notre travail sont d’évaluer l’efficacité de la ligature élastique (LE) dans : l’éradication des varices œsophagiennes (VO) ; la prévention de la récidive hémorragique et d’évaluer les complications de la LE.
Patients et Méthodes |
C’est une étude prospective ouverte, incluant des patients hospitalisés de décembre 2002 à mars 2007 pour rupture de VO. Le protocole de ligature comprenait une séance/3 semaines jusqu’à éradication, celle-ci étant définie par l’absence de VO ou des varices fibreuses de grade 1. Des β-bloquants ont été associés systématiquement à la LE. Après éradication, une FOGD a été réalisée à 1, 3, 6 mois puis tous les 6 mois. L’échec a été défini par le non affaissement des VO après 6 LE, la survenue d’hémorragies graves et récidivantes durant le protocole ou le décès du patient.
Résultats |
158 patients colligés. Age moyen 45,8 ans (17-80), sex ratio H/F : 2,3. 80 % des patients étaient naïfs de tout traitement endoscopique préalable (n=126), 17,5 % inclus après repousse ou échec d’une sclérothérapie (n=28) et 2,5 % après récidive post-opératoire (n=4). La répartition étiologique était : cirrhose virale 36 % (n=57), cryptogénétique 24,7 % (n=39), cavernome porte 21,5 % (n=34), cirrhose dysimmunitaire 7 % (n=11), éthylique 4,5 % (n=7), syndrome de Budd Chiari 2,5 % (n=4), NASH 1,3 % (n=2), cirrhose biliaire secondaire 1,3 % (n=2), leishmaniose viscérale 0,6 % (n=1) et maladie de Wilson 0,6 % (n=1). Les patients étaient classés Child A dans 41,6 %, B dans 43,1 % et C dans 15,3 % des cas. Le délai moyen entre l’hémorragie et l’inclusion était de 140 jours. Le taux d’éradication des VO était de 93 %. Le nombre moyen de séances / patient était de 3,16 (1-6). L’échec d’éradication (n=11) était du au non affaissement des VO (n=2), à la survenue d’hémorragies durant le protocole (n=1), décès durant le protocole (n=8). Les complications de la LE étaient : hémorragie dans 20 % (n=32), sténose œsophagienne dans 3,16 % des cas (n=7) et syndrome infectieux dans 2,5 % des cas (n=4). La durée moyenne de suivi était de 24,3 mois (12-60). Le taux de récidive des VO était de 48,3 % (n=71), hémorragique dans 10,2 % des cas (n=15). Le délai moyen de récidive était de 17 mois (3-36). Nous avons noté l’apparition d’une gastropathie hypertensive (GHTP) dans 13,6 % des cas (n=20), de varices gastriques dans 21,6 % des cas (n=32) et de varices duodénales dans 1,3 % des cas (n=2). Au total 12 % des patients sont décédés (n=19), suite à une rupture de VO dans 42 % (n=8).
Conclusion |
Nos résultats rejoignent les données de la littérature concernant le taux d’éradication des VO et les complications inhérentes à la LE. Le faible taux de récidive hémorragique pourrait être du à l’adjonction systématique de β-bloquants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A240 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.