P.393 Hypertension porto-pulmonaire : à propos de 224 cirrhotiques - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
L’hypertension porto-pulmonaire (HTPP) est le développement d’une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) dans le cadre d’une hypertension portale (HTP). Les buts de cette étude sont d’évaluer la prévalence de l’HTAP chez nos cirrhotiques et déterminer ses corrélations notamment avec l’étiologie et la sévérité de l’hépatopathie et le degré de l’hypertension portale.
Patients et Méthodes |
Dans ce travail prospectif, 224 cirrhotiques ont été colligés. Il s’agit de malades hospitalisés dans notre service pendant la période allant du mois de janvier 1997 au mois de juillet 2008. Un bilan étiologique a été réalisé à fin de pouvoir exclure les malades porteurs d’HTAP d’origine autre que l’HTP en se basant sur des arguments cliniques et paracliniques. Aucun malade n’a été exclu de l’étude. Tous les malades ont eu un échodoppler cardiaque fait par un seul cardiologue expérimenté à l’aide d’un appareil TOSHIBA. La pression artérielle systolique (PAPs) a été estimée à partir du flux systolique d’insuffisance tricuspidienne qui accompagne habituellement une HTAP significative. Le diagnostic d’HTAP est retenu pour une PAPs strictement supérieure à 30 mmHg. L’étude statistique est faite par le test Chi-deux de PEARSON.
Résultats |
L’âge moyen de nos malades était de 66 ans avec des extrêmes de 22 et 85 ans, se répartissant en 89 hommes (40 %) et 135 femmes (60 %). L’étiologie de la cirrhose était virale C chez 119 sujets (52,7 %), virale B chez 45 (20 %), alcoolique chez 11 (5 %). La stéato-hépatite non alcoolique était retrouvée dans 7 cas (3 %) et la cirrhose était d’étiologie indéterminée dans 20 cas (9 %). La cirrhose était classée Child A dans 42 cas (18,7 %), B dans 99 (44,3 %) et C dans 83 cas (37 %). 40 malades (18 %) avaient des varices œsophagiennes (VO) grade I, 99 (44,3 %) avaient des VO grade II et 85 (37,7 %) des VO grade III. L’HTPP était retrouvée chez 63 malades (28 %). Elle était du type légère dans 16 cas (7 %), modérée dans 28 cas (12,5 %) et sévère chez 19 cas (8,5 %). Dans cette étude, L’existence d’une HTAP est corrélée avec l’histoire d’une hypertension artérielle nécessitant la prise d’antihypertenseurs et avec le degré d’HTP évalué par le grade des VO. Cependant, on n’a pas retrouvé de corrélations avec le sexe du malade, ni l’étiologie de l’hépatopathie ou sa sévérité.
Conclusion |
L’HTAP est une maladie grave à l’origine d’une symptomatologie invalidante et conduisant à l’insuffisance cardiaque droite et au décès en l’absence de traitement. Une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques à l’origine du développement de l’HTAP est nécessaire au développement de nouvelles thérapeutiques et à l’émergence d’un traitement curatif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A245 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.