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CO.119 Résultats à long terme du traitement du lymphome gastrique du MALT par éradication de H. pylori et/ou chlorambucil ± rituximab - 28/12/09

Doi : 10.1016/S0399-8320(09)73115-X 
D. Corberand, M. Lévy, C. Copie-Bergman, V. Molinier-Frenkel, C. Haioun, P. Gaulard, K. Leroy, J.C. Delchier
Créteil 

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Résumé

Objectif

Le but de l’étude était d’évaluer les résultats à long terme d’une prise en charge thérapeutique conservatrice du lymphome gastrique du MALT (LGM). [1, 2].

Patients et Méthodes

Entre 1985 et 2006, 103 malades (âge médian 57 ans, H/F 50/53) ayant un LGM ont été pris en charge puis suivis pendant au moins un an dans notre centre. Les protocoles d’évaluation initiale et de suivi étaient standardisés avec pratique d’une échoendoscopie à partir de 1991. 71 % étaient H pylori +, 63 % avaient un stade I, 12 % un stade II et 23 % un stade IV. La translocation t (11 ; 18) évaluée chez 60 malades était présente dans 33 % des cas.

Entre 1985 et 1993, les malades recevaient du cyclophosphamide 100 mg par jour per os pendant un an. A partir de 1993, tous les malades H pylori + recevaient un traitement éradicateur de la bactérie. Les malades non répondeurs au traitement éradicateur ou H pylori - d’emblée recevaient du chlorambucil 6 mg/ m2/jour 14 jours par mois pendant un an. A partir de 2002, les malades non répondeurs et/ou t (11 ; 18) positifs recevaient une association de rituximab 375 mg/m2 (8 perfusions) + chlorambucil sur six mois. La réponse était évaluée en fin de traitement puis tous les six mois pendant deux ans puis tous les ans. 72 malades ont reçu une, 25 deux et 8 trois types de traitement.

Résultats

Le suivi médian était de 60 mois (extrêmes 12 - 240). Les malades étaient considérés comme répondeurs quand la réponse restait stable à deux contrôles de suite à six mois d’intervalle. Le taux de réponse à l’éradication de H pylori (n=68) au chlorambucil (n=49) et au chlorambucil + rituximab (n=13) était respectivement de 73,5 %, de 63 % et de 92 %. L’épaississement de la paroi à l’échoendoscopie affectait négativement la réponse au chlorambucil. La présence d’adénopathies à l’échoendoscopie et la t (11 ; 18) diminuaient à la fois la réponse à l’éradication de H pylori et au chlorambucil. La réponse au chlorambucil + rituximab n’était affectée ni par les données de l’échoendoscopie ni par l’existence d’une t (11 ; 18). En fin de suivi, 88 patients étaient en réponse complète, 14 en réponse partielle et un seul avait une absence de réponse. Aucun n’avait d’anomalie endoscopique significative. Trois malades en rémission étaient décédés d’autres causes. Trois avaient présenté une récidive (1 après éradication de H pylori et 2 après éradication de H pylori + chlorambucil). Six malades avaient présenté un cancer gastrique métachrone (14 à 194 mois après la prise en charge initiale) et avaient eu une gastrectomie totale curative. Quatre malades avaient présenté une hémorragie digestive durant leur suivi.

Conclusion

Cette étude confirme que la stratégie de prise en charge conservatrice du lymphome gastrique prise dès 1985 était valide à long terme. Chez les non répondeurs à l’éradication de H pylori ou H pylori - d’emblée, l’association rituximab + chlorambucil dont on dispose actuellement s’avère très efficace quelles que soient les caractéristiques du lymphome. La réponse est en général stable. La possibilité de survenue de cancers gastriques métachrones justifie la poursuite d’une surveillance endoscopique à long terme.

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Vol 33 - N° 3S1

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