P.18 Point de vue des médecins sur le dépistage par coloscopie des apparentés au premier degré d’un patient atteint de cancer colorectal - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Les freins au dépistage par coloscopie des apparentés au premier degré des patients atteints de cancer colorectal ont fait l’objet d’une importante littérature internationale se plaçant du point de vue du patient. Mais à ce jour aucune étude n’a été réalisée auprès des médecins bien que, par leurs conseils et leur incitation, ils jouent un rôle prépondérant dans l’adhésion au dépistage ciblé. Le but de l’étude était d’examiner le point de vue des médecins généralistes et spécialistes portant sur l’incitation au dépistage ciblé des apparentés au premier degré d’un patient atteint de cancer colorectal afin d’explorer les freins et leviers aux recommandations de l’ANAES (2004).
Matériels et Méthodes |
L’étude qualitative a été basée sur des entretiens de groupes avec 4 médecins généralistes d’une part et 9 gastroentérologues d’autre part et sur des entretiens individuels semi structurés avec 10 médecins généralistes, 2 chirurgiens et 3 oncologues. Après analyse de ces premiers entretiens, un entretien de groupe élargi de restitution et de confrontation des résultats a été organisé avec 36 gastroentérologues endoscopistes.
Résultats |
Selon les médecins, les facteurs qui facilitent ou freinent l’accès au dépistage ciblé s’articulent autour de l’organisation du système, du médecin lui-même et enfin du patient. Les principaux thèmes évoqués par les médecins concernent le circuit de l’information, l’information à donner au cas index et sa transmission à ses apparentés, les supports dont ils pourraient disposer pour initier un travail de conviction et d’information auprès des cas index et de leurs apparentés. Les médecins ont également exprimé leurs attentes en termes de formation et de motivation pour le dépistage ciblé. Les gastroentérologues ont souhaité disposer d’un support d’information propre à la coloscopie à remettre au patient avant l’examen. Selon eux, la qualité de la préparation dépend étroitement de l’information personnalisée qu’ils ont donnée au patient en l’alertant sur son importance pour le déroulement et l’interprétation de l’examen. Enfin une consultation post-coloscopique systématique devrait leur permettre de mieux informer le patient.
Conclusion |
L’identification de ces axes dominants selon les médecins, à savoir leur besoin de supports spécifiques et d’une formation pour améliorer leur motivation, va permettre d’initier des interventions efficientes et améliorer l’accès au dépistage ciblé.
Remerciements, financements, autres |
Cette étude a reçu le soutien financier de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs sociaux et de la Ligue nationale contre le cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A28 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.