P.35 Un traitement probiotique (Lactobacillus farciminis) atténue la réponse au stress de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) chez le rat - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
L’influence des probiotiques sur la réponse de l’axe HPA au stress est très peu documentée. Il a été montré qu’un traitement probiotique supprime l’hypercorticostéronémie induite par un stress néonatal chez le rat [1]. Toutefois, l’effet d’un traitement probiotique sur la réponse immédiate de l’axe HPA en réponse à un stress aigu n’a pas été évalué. Ainsi, l’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet d’un traitement par Lactobacillus farciminis (L.f) sur les modifications de la réponse de l’axe HPA induites par un stress aigu par détermination (i) des taux plasmatiques de corticostérone (CS) et de l’hormone corticotrope (ACTH) (ii) de l’activation neuronale et de l’expression du facteur de libération de corticotrophine (CRF) au niveau du noyau paraventriculaire de l’hypothalamus (PVN).
Matériels et Méthodes |
Dans une première série d’expérimentations, 14 groupes de 5 rats femelles Wistar recevant par voie orale L.f (1011 UFC/jour) pendant 15 jours (groupes 1-7) ou du NaCl 0,9 % (groupes 8-14) ont été utilisés, afin d’établir une mesure cinétique des taux plasmatiques de CS et d’ACTH. Tous les animaux ont été soumis à un stress de contrainte excepté ceux des groupes 1 et 8 (stress fictif, conditions basales). Après 15, 30, 45, 60, 90 et 120 minutes de stress, un prélèvement sanguin au niveau de l’aorte abdominale a été realize pour la mesure des taux de CS et ACTH à l’aide d’un kit de dosage Linconplex. Dans une deuxième série, 4 groupes de 4 rats femelles Wistar traités par voie orale par L.f (1011 UFC/ jour) pendant 15 jours (groupes 1-2) ou du NaCl 0,9 % (groupes 3-4) ont été soumis à une session de stress (groupes 1-3) ou de stress fictif (groupes 2-4). A la fin de la session de stress le cerveau a été prélevé et un co-marquage par immunofluorescence de la protéine c-Fos (marqueur d’activité neuronale) et du CRF a été réalisé sur des coupes de la région PVN.
Résultats |
Une augmentation (P<0,05) du taux plasmatique d’ACTH a été observé à 15 et 30 minutes post stress (532,3±90,8 et 437,9±61,2 νs 136,7±4,7 pg/mL pour le stress fictif). Par contre le taux de corticostéronémie a été augmenté (P<0,05) à 90 et 120 minutes post stress (552,2±11,9 et 784,4±28,3 νs 421,3±33,7 ng/mL pour le stress fictif). Un traitement par L.f diminuait (P<0,05) (i) la corticostéronémie en conditions basales (226,3±41,2 νs 421,3±33,7 ng/mL) (ii), l’augmentation des taux plasmatiques d’ACTH (199,5±25,4 νs 437,9±61,2 ng/mL à 30 minutes de stress) et de CS (345,6±43 νs 784,4±28,3 ng/mL à 120 minutes de stress). De plus, l’exposition au stress de contrainte augmentait le nombre de neurones c-Fos et CRF positifs au niveau de la région parvocelullaire du PVN et L.f diminuait cet effet (30 % de diminution νs stress ; P<0,05).
Conclusion |
Cette étude montre qu’un traitement de 15 jours par L farciminis réduit la corticostéronémie en conditions basales et normalise l’activation neuroendocrine en réponse à un stress aigu chez le rat.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A36 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.