P.57 Jeûne du Ramadan et perforation de l’ulcère duodénal avant et après l’ère d’Helicobacter pylori : étude rétrospective comparative de 224 cas - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Le jeûne diurne au cours du mois de Ramadan s’accompagne d’une augmentation de la sécrétion gastrique acide. Il est donc attendu que cette hypersécrétion soit responsable d’une recrudescence des poussées de la maladie ulcéreuse et de ses complications, en particulier la perforation. Par ailleurs, et depuis plus d’une dizaine d’année, l’éradication d’Helicobacter pylori est devenue systématique et devrait changer l’histoire naturelle de cette complication. Le but de notre étude est de comparer la fréquence de la perforation de l’ulcère duodénal au cours du Ramadan par rapport au reste de l’année, et d’étudier indirectement l’impact de l’éradication d’Helicobacter pylori sur la survenue de cette complication.
Patients et Méthodes |
Etude rétrospective des perforations d’ulcère duodénal survenues dans 2 périodes de 5 années successives incluant le mois de Ramadan de chaque année. La première période est étalée de 1986 à 1990 et la deuxième de 2000 à 2004. Ces 2 périodes sont séparées de 10 ans pendant lesquels tout ulcère duodénal diagnostiqué a bénéficié d’une trithérapie anti-Helicobacter pylori. Pour chaque période, nous avons calculé la fréquence moyenne de la perforation au mois de Ramadan et la moyenne par mois du reste de l’année.
Résultats |
Il s’agissait de 224 cas de perforations répartis en 103 au cours de la période 1, et 121 au cours de la période 2. Les patients des 2 périodes étaient séparés en mois de Ramadan (R) et non mois de Ramadan (NR).
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Conclusion |
La perforation de l’ulcère duodénal est au moins 4 fois plus fréquente au cours du mois de Ramadan qu’au cours du reste des mois de l’année. Ces rapports sont restés les mêmes avant et après l’ère d’Helicobacter pylori soutenant que le jeûne prolongé reste probablement un facteur de risque important et indépendant pour la perforation de l’ulcère duodénal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A47 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.