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P.58 Le traitement au long cours par les inhibiteurs de la pompe à protons n’augmente pas le risque de réinfection après éradication d’Helicobacter pylori - 28/12/09

Doi : 10.1016/S0399-8320(09)72690-9 
M.H. Nakmouche, A. Bousseloub, N. Kaddache, A. Balamane, K. Layaida, L. Gamar, N. Bounab, L. Kecili, T. Boucekkine
Alger, Algérie 

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Résumé

Introduction

Il a été suggéré qu’un traitement au long cours par les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) pouvait augmenter le risque de réinfection gastrique par Helicobacter pylori (HP).

Patients et Méthodes

Pour évaluer l’influence de l’inhibition prolongée de la sécrétion acide gastrique sur le risque de réinfection par Hp, nous avons étudié de façon prospective de 2002 à 2007, le devenir de 242 patients (135 femmes, 107 hommes) présentant une dyspepsie fonctionnelle pseudoulcéreuse définie selon les critères de Rome II, avec infection par Hp (prouvée sur les biopsies endoscopiques et après culture). L’éradication d’Hp (EHp) avait été obtenue par une trithérapie de 7 jours associant Oméprazole (20 mg/2 fois/j), Amoxicilline (1 g/2 fois/j), Métronidazole (500 mg/2 fois/j) ou Clarithromycine (500 mg/2 fois/j). Le contrôle de l’EHp avait été effectué 6 à 8 semaines après la fin du traitement d’éradication et à 1,2 et 5 ans par Breath test à l’urée marquée au 13C ou au 14C. Ces patients peuvent être divisés en 2 groupes : dans le GI (n : 128) les patients sont restés symptomatiques malgré l’EHp et ont été soumis à un traitement au long cours par les IPP (Oméprazole : 20 g/j) pendant 8 à 14 mois. Les patients du second groupe (GII n : 114) n’ont pas nécessité de traitement par les IPP. 12 patients ont été perdus de vue au cours de la 1ère année de suivi (GI : n=5 - GII n=7), 10 au cours de la deuxième année (GI : 5 ; GII : 5) et 21 entre la 2ème et la 5ème année (GI : 11 ; GII : 10) ce qui correspond à un suivi de 562 années/patients dans le GI et de 485 années/patients dans le GII. Etude statistique : Tests t de Student Fisher et U de Mann Whitney.

Résultats

Les 2 groupes de patients ne présentaient aucune différence statistiquement significative pour ce qui était : 1/des caractéristiques générales les patients : sexe, âge, origine citadine ou rurale, ancienneté des symptômes, niveau socioéconomique et nature du traitement d’EHp. 2/ des taux et du délai de survenue de la réinfection à Hp : 1ère année de suivi : GI n=9 patients ; 7,3 % Vs GII : n=8 ; 7,5 % ; p>0,05) ; 2ème année : GI : n=3 ; 2,5 % Vs GII : n=3 ; 2,9 % p>0,05) ; 5ème année : GI : n=2 ; 1,8 % Vs GII : n=2 ; 2,2 % p>0,05). 3/ du taux cumulé de réinfection=GI : 11,6 % Vs GII : 12,6 % p>0,05). 4/ du taux annuel de réinfection : GI : 2,3 % années/patients Vs GII : 2,5 % années/patients.

Conclusion

Les résultats de cette étude montrent que : 1/en dépit de la prévalence élevée de l’infection gastrique à Hp dans notre population générale (70-80 %), le taux de réinfection par Hp après son éradication est bas. 2/ la majorité des réinfections (17/27=62,9 %) est observée au cours de la première année de suivi ce qui traduit plus une réinfection endogène (résurgence) qu’une réinfection vraie (exogène). 3/ L’administration d’un traitement au long cours par les IPP chez les patients qui souffrent d’une dyspepsie pseudo ulcéreuse, n’augmente pas le risque de réinfection par Hp.

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