P.78 La dilatation pneumatique sous simple contrôle endoscopique pour achalasie ou hypertonie du sphincter inférieur de l’œsophage est une alternative sûre à la dilatation pneumatique sous contrôle radioscopique - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Les dilatations œsophagiennes au ballonnet pour achalasie ou hypertonie du sphincter inférieur de l’œsophage (HSIO) sont le plus souvent réalisées sous contrôle radioscopique. Ce contrôle limite les possibilités de dilatations aux centres équipés d’un amplificateur de brillance. Le but de l’étude était d’évaluer la faisabilité, la sûreté et l’efficacité d’une procédure évitant le contrôle radioscopique, grâce à un contrôle endoscopique permanent et exclusif par un gastroscope placé en parallèle à la sonde de dilatation, juste au-dessus de l’extrémité proximale du ballonnet.
Patients et Méthodes |
25 séances de dilatations au ballonnet furent réalisées sans radioscopie, chez 23 patients (M : 7 - F : 16 - âge moyen : 59,5 - extrêmes : 18-86), pour une achalasie (n=19) ou une HSIO (n=4) symptomatiques. Dans tous les cas, les dilatations au ballonnet (diamètre : 30 mm), à l’air (pression : de 3 à 6 PSI) furent réalisées sous contrôle endoscopique permanent et exclusif grâce à un gastroscope placé en parallèle. Lors de chaque séance, 1 à 3 dilatations furent réalisées (moyenne : 1,84), avec des paliers de pression d’une minute, de 3 à 6 PSI (moyenne : 4,26 PSI).
Résultats |
L’acte endoscopique, effectué sous anesthésie générale, fut réalisable dans 100 % des cas. Le contrôle endoscopique ne montra une déchirure cardiale (2 cm de long), ne dépassant pas la musculeuse, que dans un cas d’HSIO, alors que les 22 autres malades furent dilatés sans complication (dilacération muqueuse, hémorragie ou perforation). L’évolution clinique fut évaluée dans le service, 1 à 2 mois après les dilatations, chez 14/23 (60,9 %) des patients : la régression de la dysphagie fut complète dans 10/ 14 (71,5 %), significative mais incomplète dans 3/14 (21,4 %) et absente dans 1/14 (7,1 %). Dans 2 cas, une deuxième séance de dilatations fut nécessaire, respectivement 3 et 6 mois après la première, et une cardiomyotomie fut effectuée chez une patiente de 62 ans, 7 mois après la dilatation. Chez les 9 autres patients, la surveillance à moyen et long termes, réalisée dans un centre autre que le nôtre, n’aboutit pas à l’indication de nouvelles dilatations. Au total, les dilatations sous contrôle endoscopique ont permis une amélioration symptomatique significative chez 20/23 patients (86,9 %), avec un recul moyen de 28,7 mois (6 - 57 mois).
Conclusion |
Les dilatations au ballonnet pour achalasie ou HSIO, sous contrôle purement endoscopique, ont été réalisables dans 100 % des cas, non compliquées dans 96 % des cas et efficaces chez 87 % des patients, dans cette série de 25 séances de dilatations, chez 23 patients. La seule complication observée (4 %) fut une fine dilacération cardiale sans perforation.
L’intérêt de cette simplification technique de la procédure de dilatation par rapport à celle comportant un contrôle radioscopique demande à être confirmé dans une étude contrôlée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A58 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.