P.93 L’ampullectomie endoscopique est le traitement de première intention des ampullomes vatériens bénins et ampullocarcinomes T1N0 : à propos d’une série de 30 cas consécutifs - 28/12/09
Résumé |
Objectif |
Le but de ce travail était d’évaluer l’efficacité et la morbidité de l’ampullectomie endoscopique pour déterminer sa place dans le traitement des ampullomes vatériens bénins ou des ampullocarcinomes T1N0.
Patients et Méthodes |
Patients : Entre 10/04 et 09/08, 30 patients (18 hommes et 12 femmes) d’âge médian 63,5 (21-84 ans) ont bénéficié d’une ampullectomie endoscopique pour un ampullome prouvé histologiquement (13 adénomes en dysplasie de bas grade (43 %), 11 adénomes en dysplasie sévère (37 %) et 6 adénocarcinomes (20 %)). Tous les patients ont bénéficié d’un staging préalable par échoendoscopie linéaire classant la lésion T1N0, dans 5 cas après biopsie d’une adénopathie satellite. La découverte de l’ampullome était fortuite dans 6 cas, lors d’une surveillance de PAF dans 4 cas et symptomatique dans 20 cas (3 épigastralgies, 15 syndromes rétentionnels, 4 anémies dont 1 méléna et 2 pancréatites aiguës). Méthodes : Un double cathétérisme biliaire et pancréatique initial était réalisé pour éliminer un bourgeonnement endocanalaire susceptible de ne pas permettre une résection complète et pour injecter dans le Wirsung du bleu de méthylène dilué pour faciliter le repérage ultérieur de l’orifice pancréatique pour intubation. Coloration à l’indigo-carmin puis résection monobloc par anse hexagonale sans injection sous-muqueuse préalable. La pièce était orientée et fixée dans le formol puis mise en place d’un stent pancréatique de protection plastique (5 cm, 7 ou 5 F). Mise en place systématique en fin de procédure de bi-clips pour fermeture de la plaie même en l’absence d’hémorragie. Ablation du stent pancréatique 1 mois après.
Résultats |
La lésion était exophytique dans 26 cas (87 %) et endocanalaire dans 4 cas (13 %), la taille médiane était de 15 mm (8-35). L’exérèse était macroscopiquement complète avec récupération de la pièce dans 100 % des cas et monobloc dans 83,3 % des cas (25/30). Dans 5 cas les pièces étaient fragmentées, 3 fois en raison d’une sphinctérotomie préalable. Une intubation pancréatique par stent plastique a été obtenue chez 25 patients (83,3 %). La résection a été curatrice avec une sous-muqueuse présente et non envahie sur pièce et marges saines chez 27 patients (90 %), dans 3 cas au prix d’une 2° résection sur un résidu adénomateux d’une berge. Ce taux de succès est confirmé au terme d’un suivi médian de 22,5 mois (1-48). Il existait une infiltration tumorale sous-muqueuse ou une marge profonde translésionnelle chez 3 patients qui ont bénéficié d’une DPC complémentaire avec une lésion pT2N0 sur la pièce opératoire. Le taux de morbidité était de 13,3 % avec 2 pancréatites aiguës bénignes, 1 hémorragie sans recours chirurgical et 1 rétropneumopéritoine traité médicalement, la mortalité de 0 %.
Conclusion |
L’ampullectomie endoscopique permet une résection curatrice des tumeurs de l’ampoule de Vater T1N0 dans 90 % des cas avec une faible morbidité gérable médicalement et apparaît comme le traitement de première intention dans cette indication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A65 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.