P.120 Influence de l’origine alcoolique de la cirrhose sur les résultats de la chimioembolisation pour carcinome hépatocellulaire - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Les résultats de la chimioembolisation sont décevants dans les études randomisées françaises. L’origine alcoolique fréquente de l’hépatopathie est souvent mise en avant comme explication. Nous avons comparé la survie globale après chimio-embolisation des patients avec consommation excessive d’alcool (> 40 g/j) ou non.
Patients et Méthodes |
96 malades consécutifs ont reçu une chimioembolisation en première ligne de traitement palliatif dans notre service (2004-2008). Pour chaque patient ont été recueillis prospectivement les paramètres cliniques et biologiques, la consommation journalière d’alcool et le délai de sevrage lors du traitement. L’analyse statistique a utilisé la méthode de Kaplan-Meier, les tests du Khi-2, de log-rank et ANOVA.
Résultats |
96 patients (68 H, 64,6 ans (18-80)) ont reçu une chimioembolisation selective ou hyperselective pour 1 tumeur (49), 2-4 tumeurs (42) ou>5 (7) de 46,3 cm de taille moyenne.
Le score moyen de CHILD était 6,2 (5-11), du MELD 10,38 (4-22) du CLIP 1,5 (0-4) de l’index OMS 0,17 (0-1). Le suivi médian était de 12,2 mois [1,5-44,0].
28 patients avaient une consommation inférieure à 40 g/j (Groupe A) et 68>40 g/j (Groupe B). Les deux groupes ne différaient pas en termes d’âge, sexe, de caractéristiques tumorales (nombre et taille de tumeur, taux d’⍺FP), de gravité d’hépatopathie sous-jacente (CHILD, MELD), d’état général (index OMS) de score du CLIP et BCLC. Les survies médianes n’étaient pas statistiquement différentes entre le groupe A (12,4 mois) et B (11,6 mois) (p=0,95).
Il n’existait pas non plus de différence de survie globale entre les patients sans consommation d’alcool (24 cas - 12,4 mois) les patients sevrés>3 mois (40 cas-14,8 mois) et ceux non sevrés (32 cas - 9,6 mois) (p=0,31). La survie médiane des patients non sevrés (32 cas) était cependant plus faible (9,6 mois contre 13,3 mois pour l’ensemble des autres patients) sans atteindre le seuil de significativité (p=0,16) et ce malgré des caractéristiques tumorales et des scores de CHILD et MELD comparables au moment du traitement.
Conclusion |
L’origine alcoolique de la cirrhose n’influe pas sur les résultats de la chimioembolisation dans notre série et ne doit donc pas modifier les indications de traitement. La poursuite de la consommation alcoolique tend cependant à avoir un rôle délétère.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A78 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.