P.134 Intérêt du traitement antiviral prolongé de la récidive de l’hépatite C après transplantation hépatique chez les patients non répondeurs - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La récidive de l’hépatite C après transplantation hépatique est presque universelle et de pronostic sévère en raison d’une évolution cirrhogène rapide. De plus, au moins 50 % des patients ayant une récidive de l’hépatite C après transplantation hépatique sont non répondeurs à un traitement antiviral. L’objectif de cette étude était d’évaluer, dans cette situation, l’intérêt d’un traitement antiviral prolongé, au-delà de 48 semaines.
Patients et Méthodes |
Soixante-dix patients (72 % de génotype 1), avec un suivi histologique d’au moins un an, ont été inclus dans cette étude observationnelle et rétrospective. La durée et la tolérance du traitement, la survenue d’une réponse biologique, virologique ou histologique étaient évaluées.
Résultats |
Trente-deux patients (sur 70) étaient non répondeur après 48 semaines de traitement (durée médiane de traitement de 16 mois, range : 1-62) : le traitement antiviral était maintenu chez 26 patients pendant plus de 12 mois, et chez 21 patients pendant plus de 18 mois. Six (10 %) patients ont reçu de la filgastrim pour une leucopénie, et 21 (30 %) de l’érythropoéitine ou une transfusion de culot globulaire (avant 1998) pour une anémie sévère. Quinze patients ont dû arrêter le traitement en raison de la survenue d’effets secondaires (n=7), d’un rejet aigu (n=5) ou de l’apparition d’une contre-indication (2 lymphomes et un infarctus du myocarde). Les taux de réponse virologique (RV) et de RV prolongée étaient respectivement de 37 % et 24,3 %, après 48 semaines de traitement, et de 48,5 % et 35,7 %, à la date de point. La RV était significativement associée à une réponse biologique et histologique (décroissance ou stabilisation de la fibrose chez 85 % des patients avec RV contre 33 % des patients sans RV, p<0,001), indépendamment du moment de survenue de la RV (avant ou après 6 mois). Même en l’absence de RV, le taux de progression de la fibrose était significativement plus lent chez les 28 patients traités pendant plus de 6 mois (fibrose moyenne à 5 et 10 ans, respectivement de 1,9 et 1,4 contre 2,0 et 3,2 chez les 8 patients traités moins de 6 mois).
Conclusion |
Nos résultats montrent la faisabilité et l’efficacité d’un traitement antiviral prolongé chez les non répondeurs avec récurrence de l’hépatite C sur le greffon, à la fois pour obtenir parfois une réponse virologique tardive, mais surtout pour éviter une aggravation de la fibrose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A85 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.