La littérature internationale est très productive de travaux montrant l’importance de la vitamine D tant pour le métabolisme phosphocalcique que pour les maladies auto-immunes, cancéreuses et cardiovasculaires. La carence en vitamine D s’exprime par des douleurs musculosquelettiques et une fatigue. En France, le statut de la population est mal connu vis-à-vis de cette vitamine hormone. Une première étude avait montré une carence majeure en vitamine D dans une population de 99 femmes portant des vêtements couvrants (82,5 % avaient un taux inférieur à 30nmol/l). L’objectif de cette recherche était de mesurer la prévalence de l’hypovitaminose D chez les femmes jeunes couvertes et non couvertes, consultant en médecine générale en hiver et de chercher les facteurs de risques de cette carence. Treize médecins généralistes de la région Rhône-Alpes ont recruté des femmes âgées de 19 à 49 ans entre janvier et mars 2008. Cent quatre-vingt-seize femmes ont été incluses : 54 % avaient un taux de vitamine D inférieur à 30nmol/l, 81 % avaient un taux inférieur à 52nmol et 96 % un taux inférieur à 75nmol. La PTH augmentait au-dessus de la norme chez plus de la moitié des femmes carencées, traduisant des atteintes du remodelage osseux. Les facteurs de risques étaient le vêtement couvrant, le phototype, pas d’ensoleillement l’été, la pratique du sport en salle, la couverture médicale universelle (CMU), un IMC élevé. L’apport alimentaire était faible pour toutes les femmes et l’échelle de qualité de vie (SF-12) montrait une moins bonne qualité de vie physique pour les plus carencées, la qualité de vie psychique n’étant pas différente entre les femmes. Ces données qui rejoignent celles de la littérature internationale devraient inciter les pouvoirs publics à augmenter la supplémentation alimentaire et les médecins à doser la vitamine D et à donner très largement des suppléments vitaminiques au moins en hiver aux femmes à risque.

Vitamin D deficiency is recognised as a frequent problem in the world for bone metabolism as well as possibly for cancer or autoimmune disease or cardiovascular disease. Consequences of vitamin D deficiency are bone and muscle pains and asthenia. In France, this problem is unrecognized. In Rhône-Alpes area, a study in young veiled female population showed a very high prevalence of vitamin D deficiency (82,5 % had a vitamin D level under 30nmol/l). A new study was conducted in winter 2008 to answer two questions: what is the vitamin D deficiency prevalence in a young women population veiled and non-veiled and what are the confusing factors: sunlight exposure, food eating, skin colour, clothes, sport. Thirteen general practitioners’ investigators in Rhône-Alpes area selected women aged 19 to 49 years between January and March 2008. Data have been extracted from a questionnaire about life quality (SF-12), quantity of vitamin D in their food, sunlight time exposure, and vitamin D and PTH dosages. One hundred and ninety-six questionnaires were collected with vitamin D and PTH dosages results. Sixty-one women wearing concealing clothes and 135 were non-veiled women. Ninety-six percent of women (n=188/196) had a vitamin D dosage under 75nmol/l. For each threshold of vitamin D level (<52, <30, <10nmol/l), the covered women were always more deficient than the other women. So concealing clothes can be considered as a major risk factor of vitamin D deficiency with skin colour and no sunshine exposure in summer. Sport inside, poverty, high BMI were also risk factors. The vitamin D intake, estimated with a questionnaire, was very low among all women, lower than the weekly-recommended intake. The physical quality of life was lower for women with great vitamin D deficiency; there was no difference on the mental quality of life. General practitioner should be careful with young women status vitamin D and must give some supplementation particularly in winter.