Savoir qu’une infiltration lombaire radio-guidée peut comporter un risque potentiel de paraplégie.

Savoir quels seraient les facteurs de risque.

Une infiltration lombaire radio-guidée peut comporter un risque de paraplégie, dans certains cas.

Un antécédent de chirurgie lombaire augmenterait ce risque.

L’acétate de prednisolone augmenterait ce risque.

Le contrôle radiologique avant infiltration doit être rigoureux (opaci-fication préalable).

Cinq cas, survenus entre 2003 et 2008 en Région Parisienne, de paraplégie compliquant immédiatement l’injection radio-guidée d’une suspension cortisonique au rachis lombaire furent analysés (éventuelle cicatrice de chirurgie lombaire, voie d’abord de l’injection, technique du radio-guidage, injection d’un produit de contraste, cortisonique choisi, niveau de la paraplégie, aspect en IRM) et aussi comparés aux sept cas de la littérature. L’IRM révèle une ischémie médullaire d’origine artérielle. Le taux de patients préalablement opérés est plus élevé dans cette population paraplégique que dans la population traitée par injection radio-guidée : la présence d’une cicatrice épidurale pourrait augmenter le risque de paraplégie. Seule la voie foraminale fut utilisée chez les patients non opérés. Chez les patients opérés, les voies foraminales, inter-lamaire ou juxta-zygoapophysaire furent utilisées. Le nombre élevé de cas français par rapport aux cas publiés pourrait s’expliquer par l’usage exclusif en France de l’acétate de prednisolone, qui a une forte propension à former des macro-agrégats, susceptibles d’emboliser des artères à destinée médullaire. C’est tout l’intérêt de l’analyse préalable, sous scanner de l’espace de diffusion présumé (contraste), avant l’instillation lente de corticoïdes.