Connaître les principaux aspects radio-cliniques des déficits moteurs chez l’enfant cérébrolésé (Paralysie Cérébrale).

Connaître la contribution de l’imagerie au diagnostic étiologique de la paralysie cérébrale.

Connaître l’intérêt des nouvelles techniques d’imagerie (tenseurs de diffusion, IRM fonctionnelle) dans l’étude de la plasticité cérébrale motrice chez l’enfant.

La Paralysie Cérébrale (PC) résulte dans plus de 80% des cas de lésions ou de malformations qui dépendent de leur date de survenue pendant le développement cérébral.

L’étendue et la topographie des lésions déterminent le type clinique de déficience motrice (uni ou bilatérale, spastique, dystonique ou ataxique) ainsi que la fréquence et la sévérité des déficiences associées.

Les lésions de la substance blanche sont les plus fréquentes, notamment chez l’ancien prématuré et dans les formes bilatérales spastiques, dyskinétiques, ou ataxiques. Les lésions corticales et des noyaux gris centraux sont plus fréquentes dans les formes unilatérales ou dyskinétiques de l’enfant à terme. 10% des PC sont liées à une malformation cérébrale. Dans environ 15% des cas, l’IRM est dite « normale », mais il existe le plus souvent des lésions subtiles notamment dans les noyaux gris centraux. L’IRM des tenseurs de diffusion et l’IRM fonctionnelle permettent de comprendre la réorganisation motrice, qui est le plus souvent controlatérale et homotopique, par le recrutement du faisceau corticospinal ipsilatéral. Il n’y a pas d’importante réorganisation sensitive. La réorganisation du langage dans l’hémisphère droit est souvent efficace mais se fait aux dépens d’autres fonctions hémisphériques droites (domaine visuospatial).