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Neurorééducation des syndromes parkinsoniens - 18/02/10

Doi : 10.1016/j.neurol.2009.10.026 
J.-M. Gracies
Unité de neurorééducation, service de médecine physique et de réadaptation, groupe hospitalier A.-Chenevier, hôpital Mondor, AP–HP, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex, France 

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Résumé

La maladie de Parkinson est une source majeure et fréquente de handicap moteur, pour laquelle les traitements physiques sont actuellement sous-utilisés par rapport aux traitements chimiques dopaminergiques et chirurgicaux, ne concernant souvent que moins d’un tiers des patients en ambulatoire. Cependant, les traitements dopaminergiques seuls s’avèrent incapables de contrôler l’aggravation du handicap fonctionnel moteur après quelques années. Il y a actuellement une résurgence de l’intérêt concernant le travail physique rééducatif dans la maladie de Parkinson, en tant que traitement symptomatique des déficiences motrices mais aussi en tant que potentiel traitement neuroprotecteur au vu d’études animales récentes. Dans un cas individuel le choix des méthodes utilisées peut être guidé par le stade d’évolution de la maladie. Pour les stades modérés (patients ambulatoires qui ont conservé un certain degré d’indépendance), la stratégie peut se concentrer sur « l’enseignement d’exercices au patient » : les techniques ayant prouvé, en protocoles contrôlés, leur intérêt sur des programmes de quelques semaines sont le renforcement moteur aux membres inférieurs, l’exercice aérobie à haute intensité, les stratégies attentionnelles notamment par instructions verbales, la signalisation sensorielle, les exercices de rotation axiale active et la répétition en grand nombre de tâches motrices spécifiques. Un protocole randomisé testera prochainement le concept d’entraînement moteur asymétrique, combinant un renforcement musculaire des muscles extenseurs, abducteurs, rotateurs externes et supinateurs et un étirement de leurs antagonistes. Pour les stades avancés (patients ayant perdu la capacité du lever d’une chaise ou la déambulation autonome, et devenus dépendants), l’approche peut être basée sur « l’enseignement de stratégies de compensation au patient et à son aidant », pour minimiser les effets des déficiences et augmenter la sécurité au domicile. Un certain nombre de ces stratégies sont revues, dont certaines ont été validées en études contrôlées. Dans la maladie de Parkinson idiopathique, il va appartenir aux cliniciens de continuer à valider le caractère thérapeutique symptomatique, voire neuroprotecteur, des méthodes de traitement physique utilisées sur la durée. Dans les syndromes parkinsoniens non dopa-sensibles, les traitements physiques sont souvent à l’heure actuelle les seules méthodes réalistes pour améliorer le comportement moteur et limiter les déficiences fonctionnelles. La durée relativement faible des effets du travail physique suggère que de tels programmes doivent être continués au long cours, ou au moins répétés fréquemment, pour que les bénéfices puissent être maintenus, voire renforcés au cours du temps.

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Abstract

Parkinson’s disease is a frequent and major source of motor disability, for which physical therapies currently involve less than a third of ambulatory patients and are thus underutilized when compared to chemical and surgical treatments. However, dopaminergic therapies alone prove unable to prevent worsening of motor disability after a number of years. There is rising interest about physical neurorehabilitative therapy for Parkinson’s disease, for its symptomatic therapeutic properties, but also for its potential neuroprotective effects in the light of compelling, recent animal literature. The approach to therapy in an individual patient may be governed at the most basic level by the disease stage. For moderate stages of Parkinson’s disease (ambulatory patients who have retained a certain degree of physical independence), therapy may focus on the teaching of exercises to the patient: strategies established in controlled studies when used over few weeks periods include motor strengthening programs in the lower limb, high intensity aerobic exercises, attentional strategies using in particular verbal instruction sets, sensory cueing, active axial rotation exercises and high-number repetition of specific tasks. A randomized protocol will soon evaluate the concept of asymmetric motor training, combining a strengthening program in extensor, abductor, external rotator and supinator muscles and a stretching program in their antagonists. For advanced stages (individuals with compromised sit-to-stand, ambulation and significant disability), the therapeutic focus may shift to the teaching of compensation strategies to the patient and the caregiver, both to lessen the effects of motor impairment and to optimize safety. A number of these compensatory strategies are reviewed, some being validated in controlled protocols. In idiopathic Parkinson’s disease, clinicians must continue evaluating the symptomatic and perhaps neuroprotective value of physical treatment strategies used over the long term. In atypical parkinsonism, physical treatments often remain the only realistic methods to improve motor behavior and reduce functional deficiencies. The relatively short duration of the effects of physical therapies implies that such programs be pursued over long periods of time, or repeated frequently, for their benefits to be maintained over time.

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Mots clés : Neurorééducation, Maladie de Parkinson, Parkinsonisme, Renforcement moteur asymétrique, Neuroprotection, Signalisation sensorielle

Keywords : Neurorehabilitation, Parkinson’s disease, Parkinsonism, Asymmetric motor training, Neuroprotection, Sensory cueing


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Vol 166 - N° 2

P. 196-212 - février 2010 Retour au numéro
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