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Justice et équité dans la décision médicale - 19/02/10

Doi : 10.1016/S0929-693X(10)70006-3 
P. Le Coz 1, , J. Kachaner 2
1 Faculté de Médecine de Marseille (EA 3783), 27 boulevard Jean Moulin, 13385 Marseille cedex 5, France 
2 Service de cardiologie pédiatrique, Hôpital Necker, 149 rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 15, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Toute décision médicale doit rendre justice à celui qui souffre et qui considère sa souffrance comme un non-sens. Cet impératif se décline selon trois principes éthiques universels régissant la relation médecin-malade : autonomie de la personne, même si c’est un jeune enfant, bienfaisance, non-malfaisance. L’adhésion à ces principes donne à la décision médicale sa dimension éthique. Elle implique que le médecin fasse le meilleur usage des émotions ressenties face à son patient et/ou ses parents : respect de l’autonomie, compassion bienfaisante et crainte de malfaisance dans les gestes de diagnostic et de soins. Si un pédiatre ressent ces trois affects de façon harmonieuse, son attitude est à la hauteur de l’impératif de justice qui est au fondement de l’éthique. Mais la réalité est souvent plus complexe, source d’émotions contradictoires et, in fine, d’angoisse. Pourtant, le bénéfice de cette angoisse est d’alerter sur la nécessité de continuer à chercher la bonne décision. La révision émotionnelle consistant en une méta-analyse des données objectives et subjectives du problème, est une aide précieuse à l’établissement d’un compromis de justice. Enfin, pour être juste, le médecin doit inclure dans les critères de sa décision le souci d’équité, c’est-à-dire d’une répartition équitable des biens et des services de soins. Ce souci se heurte malheureusement à des facteurs géopolitiques, socio-économiques et culturels qui varient beaucoup avec l’environnement et risquent d’altérer une décision médicale et éthique optimale. Le médecin ne peut régler seul ces problèmes mais doit les connaître pour participer à leur gestion, même si elle est politique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Every medical decision-making is to do justice to the one who suffers and who considers his pain as nonsensical. This requirement falls into 3 universal ethical principles, governing the patient-doctor relationship: the autonomy of the person even if it is a young child, beneficence and non-maleficence. Adhering to these principles gives medical decision-making its ethical dimension. It implies that the doctor makes the best use of the emotions that he feels in front of his patient and/or in front of his relatives: respect for autonomy, the beneficent compassion and the fear of maleficence in diagnosis and care. If a paediatrician combines these 3 affects harmoniously, his attitude is in keeping with the requirement of justice, which is the quintessence of Ethics. However, reality is often more complex, a source of conflicting emotions and, in fine, a source of an anguish whose benefit is yet to alert on the necessity to carry on looking for the right decision-making: the emotional revision consists of a meta-analysis of the objective and subjective data of the problem. It preciously helps to establish a compromise of justice. Eventually, in order to be just, the doctor must include the concern of equity amongst the criteria of his decision-making, in other words a fair allocation of the goods and of the care services. Unfortunately, this concern is undermined by geopolitical, socio-economic and cultural factors, which vary greatly according to the environmental conditions that might mar what should be optimal ethical decisionmaking. The doctor cannot solve these problems on his own, but he has to know them in order to deal with them.

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Mots clés : Décision médicale, Éthique, Autonomie, Émotions


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