La coutume est de déconseiller l'exposition aux animaux domestiques aux nouveau-nés ayant une hérédité allergique. Cette attitude est, cependant, actuellement, discutée à la lumière d'études épidémiologiques récentes, qui soulèvent le débat d'un éventuel effet protecteur de l'exposition aux chats et aux chiens vis-à-vis du risque allergique. Dans cette courte revue, nous avons sélectionné et analysé les huit études de cohortes de suivi de nouveau-nés, publiées entre 2000 et novembre 2003. Les résultats montrent que sept fois sur huit l'exposition aux chats ou aux chiens est associée, au moins dans un sous-groupe, à un risque réduit d'au moins un indicateur d'allergie, notamment quand il n'existe pas de prédisposition familiale. En raison de certaines limites méthodologiques, ce rôle protecteur ne peut toutefois être affirmé, mais il existe suffisamment d'arguments pour garder le chat ou le chien à la naissance de l'enfant, quels que soient les antécédents parentaux.

It is customary to recommend that newborn children should not be exposed to domestic animals. This recommendation is currently under discussion in light of recent epidemiological evidence suggesting a reduction of atopic sensitization in infants exposed to cats and dogs. In this brief review, we have analyzed the results of studies involving eight cohorts of newborn infants published between 2000 and November 2003. Seven of the eight studies found that exposure to cats or dogs is associated, at least in one subgroup, with a reduction of the risk of developing at least one indicator of allergy, in particular when there is no family history of allergy. Because of limits in the methodology of these studies, however, this protective effect cannot be confirmed, but there are, nevertheless, sufficient arguments for keeping the cat or the dog when an infant is born, whatever the family history.