Tolérance du rituximab dans la polyarthrite rhumatoïde chez des patients avec antécédent d’infections bactériennes sévères ou récurrentes : étude observationnelle de 30 cas suivis en pratique courante - 12/03/10
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Résumé |
Objectifs |
Rapporter l’expérience de l’utilisation du rituximab (RTX) dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) chez des patients avec un antécédent de sepsis sévère ou d’infections bactériennes récurrentes.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective observationnelle réalisée sur cinq services de rhumatologie ayant l’expérience des biothérapies. Les critères d’inclusion correspondaient à des PR avec un antécédent de sepsis sévère ou d’infections récurrentes (nécessitant hospitalisation ou antibiothérapie par voie intraveineuse) et contre indiquant l’initiation ou la poursuite d’un agent anti-TNF⍺.
Résultats |
Parmi 161 PR traitées par RTX sur ces cinq centres, 30 cas répondaient aux critères d’inclusion : 23 femmes, sept hommes, âge moyen de 58,4±11,8 ans, durée d’évolution de 11,4±13,9 ans, facteurs rhumatoïdes présents dans 22 cas, utilisation antérieure des anti-TNF⍺ dans 21 cas (un anti-TNF : n=15 ; deux anti-TNF : n=5 ; trois anti-TNF : n=1). L’antécédent infectieux correspondait à une septicémie (n=2), bronchopneumopathie ou abcès pulmonaire (n=12), sepsis sur prothèse (n=3), arthrite septique (n=3), endocardite (n=1), pyélonéphrite (n=2), ostéite (n=4), infections cutanées variées (érysipèle, cellulite, abcès cutané) (n=6). Ces infections sont survenues sous anti-TNF⍺ dans 21 cas et sans anti-TNF pour les autres. Lors du traitement par RTX, tous les patients avaient une corticothérapie quotidienne à une dose moyenne de 12±7,9mg. Les patients ont reçu un cycle de RTX dans 13 cas, deux cycles dans sept cas et trois cycles ou plus dans dix cas. Le délai moyen entre l’épisode infectieux et la première perfusion de RTX était de 20,1±18,7 mois. Avec un recul de 19,3±7,4 mois depuis le premier RTX, six patients (20 %) ont présenté une nouvelle infection après avoir reçu le RTX. Le taux des immunoglobulines après les cycles de RTX étaient dans les valeurs normales.
Conclusion |
Cette série de patients avec un antécédent d’infections bactériennes sévères ou récurrentes montre une tolérance au RTX satisfaisante dans 80 % des cas. En pratique courante, l’administration de RTX semble bien tolérée sur le plan de la récidive des complications infectieuses. Une analyse à plus long terme est cependant nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rituximab, Infection bactérienne, Tolérance
Plan
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais sa référence anglaise dans le même volume de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2010.01.008). |
Vol 77 - N° 2
P. 169-173 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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