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Grippe A (H1N1) et SDRA : caractéristiques des patients admis en réanimation et prise en charge. Revue de la littérature - 12/03/10

Doi : 10.1016/j.annfar.2009.12.026 
S. Jaber , M. Conseil, Y. Coisel, B. Jung, G. Chanques
Unité de réanimation et de transplantation, service d’anesthésie-réanimation B, hôpital Saint-Éloi, CHU de Montpellier, 80, avenue Augustin-Fliche, 34295 Montpellier cedex 5, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La nouvelle grippe A(H1N1) à l’origine d’une pandémie en 2009 touche en majorité des sujets âgés de moins de 65 ans contrairement à la grippe saisonnière qui touche habituellement des sujets âgés de plus de 65 ans. Les patients âgés étant en partie protégés par des rencontres anciennes avec des souches voisines. La grippe A(H1N1) peut se présenter sous des formes graves avec dans 60 à 80 % des cas des syndromes de détresse respiratoire aiguë (SDRA) fulminants « grippe maligne et fulminante » touchant des sujets sans aucune comorbidité ce qui fait la gravité et la crainte de cette grippe. Le fait que cette grippe A(H1N1) puisse toucher des sujets jeunes sans antécédents et évoluer en quelques heures vers un SDRA gravissime avec une hypoxémie réfractaire a remis au premier plan l’éventuel intérêt du recours à l’oxygénation extracorporelle (ECMO) dans certaines situations de SDRA très graves (5 à 10 %). Les premières publications concernant les patients admis en réanimation pour formes graves de grippe A(H1N1) le plus souvent associées à un SDRA montrent une mortalité variant de 15 à 40 %. Cette grande variabilité de mortalité s’explique en partie par des populations étudiées et des formes de SDRA de gravités différentes et des ressources humaines et matérielles de réanimation différentes entre les pays. En effet, les taux de mortalité les plus élevés (30 à 40 %) sont ceux rapportés par les réanimations mexicaines qui ont été touchées les premières par la pandémie et qui n’étaient pas du tout préparées. Une pneumopathie bactérienne était associée à l’infection virale dans environ 30 % des cas dès l’admission en réanimation ou dans les jours suivants l’admission justifiant une antibiothérapie précoce associée au traitement antiviral par oseltamivir (Tamiflu®). L’obésité, la grossesse et les pathologies respiratoires (asthme, BPCO) semblent être associées au développement d’une pneumopathie virale sévère au virus A(H1N1) souvent associée à un SDRA. Un âge élevé, des scores de gravité, APACHE II et SOFA à l’admission élevés et un retard de prise en charge en particulier l’initiation du traitement antiviral par l’oseltamivir sont associés à une surmorbidité et surmortalité. D’autres analyses des résultats obtenus des premières séries publiées et de futures études devraient permettre de mieux préciser l’intérêt de certaines thérapeutiques telles que la corticothérapie et le recours à l’ECMO.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Novel influenza A (H1N1) at the origin of the 2009 pandemic flu developed mainly in subjects of less than 65 years contrary to the seasonal influenza, which usually developed in elderly patients of more than 65 years. Elderly subjects are partly protected by old meetings with close stocks. Influenza A(H1N1) can arise in serious forms within 60 to 80% of cases a fulminant acute respiratory distress syndrome (ARDS) “malignant and fulminant influenza” in subjects without any comorbidity, which makes the gravity and the fear of this influenza. The fact that this influenza A (H1N1) can develop in healthy young patients and evolve in few hours to a severe ARDS with a refractory hypoxemia gave to the foreground the possible interest of the recourse to extracorporeal oxygenation (ECMO) in some selected severe ARDS (5–10%). The first publications of patients admitted in intensive care unit (ICU) for severe influenza A (H1N1) often associated to an ARDS reported a mortality rate from 15 to 40%. This mortality variability may be explained in part by different studied populations, ARDS characteristics and human and material resources in the ICUs between the countries. Indeed, the highest mortality rates (30–40%) have been reported by in Mexico which were affected the first by pandemic flu and which were not prepared. A bacterial pneumonia was associated to H1N1 influenza in approximately 30% of the cases as at admission in ICU or following the days of the admission justifying an early antibiotherapy associated to the antiviral treatment by oseltamivir (Tamiflu®). Obesity, pregnancy and respiratory diseases (asthma, COPD) seem to be associated to the development of a severe viral pneumonia due to influenza A (H1N1) often with ARDS. Older age, high APACHE II and SOFA scores and a delay of initiation of the antiviral treatment by oseltamivir are associated to higher morbidity and mortality. Other analyses of the results obtained from the first published papers included more patients and future studies would permitted to better define the role of therapeutics such as steroids and ECMO.

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Mots clés : Grippe H1N1, Ventilation mécanique, Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), Pneumopathie virale, Mortalité

Keywords : Influenza A (H1N1), Mechanical ventilation, Acute respiratory distress syndrome (SDRA), Viral pneumopathy, Mortality


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