Introduction : Le torticolis congénital du nourrisson est une pathologie peu étudiée et mal connue. Il se définit par un défaut de placement de la tête du nourrisson et peut entraîner des symptômes secondaires très rapidement. Il y a deux étiologies majeures connues pour cette pathologie.

Méthodologie : L’étude a été menée dans une maternité. Une sélection de nourrissons nés suite à un accouchement dystocique ciblé (forceps, ventouse, césarienne et dystocie des épaules) a été réalisée ; ces bébés ne devaient pas être atteints d’autres pathologies (cf. critères d’inclusion). Nous avons retenus 80 nourrissons. Un bilan a été créé afin de dépister (quatre symptômes précis de dépistage) et de suivre les nourrissons pendant six mois. En fonction du type de torticolis, des conseils précis ont été donnés aux rééducateurs et aux parents pour optimiser les résultats, sachant que la rééducation était débutée à partir de la présence de deux symptômes sur les quatre définis. Le dernier bilan a été réalisé chez les nourrissons à 6 mois pour évaluer le travail du dépistage et de la rééducation.

Résultats : Les résultats définissent trois populations de nourrissons en fonction de l’atteinte : un groupe pathologique (6 nourrissons), un groupe symptomatique (9 nourrissons) et un groupe asymptomatique (65 nourrissons). Pour chacun des groupes, l’atteinte et l’évolution de la pathologie a été différente. Ce dépistage et ce protocole ont permis une disparition des symptômes présents lors du bilan qui suivait la naissance par rapport au dernier bilan du sixième mois de 96,33 %. Cette étude montre que pour cette population sélectionnée, 6 d’entre-eux ont été atteints d’un torticolis du nourrisson soit 7,5 %.

Discussion : On observe que la population choisie est plus atteinte par cette pathologie que des populations de nourrissons nés suite à un accouchement eutocique ou mixte. On observe que certaines dystocies sont plus pathogènes. Cette étude met l’accent sur le caractère préventif du dépistage post-natal du torticolis congénital du nourrisson afin de permettre une rééducation plus rapide et efficace.

Niveau de preuve : 4 (série de cas).

Introduction: Infant’s congenital pathology hasn’t been studied much and isn’t very well-known. It is characterized by a wrong position of the head and can lead to secondary symptoms very fast. There are two major etiologies to this pathology.

Methodology: The study has been led in a maternity ward. A selection of infants born with dystocics deliveries using forceps, cupping glass, caesarean and shoulder dystocy has been made; the selected infants didn’t suffer other pathologies (cf. inclusion criteria). 80 infants have been selected. A report with 4 precisely defined symptoms has been drawn to detect and then supervise the infants on a 6-month period. According to the torticolis type, the reeducation staff and the parents have been given advice to optimize the results. The reeducation has been implemented whenever infants presented 2 symptoms out of the 4 defined. After the six-month period, another report has been drawn to estimate how the selection and the reeducation had worked out.

Results: The results allow to categorize the infants into 3 different kinds of population according to their degrees of lesion: a pathological group (6 infants), a symptomatic group (9 infants) and an asymptomatic group (65 infants). The degree of lesion and the evolution of the pathology have been different for all 3 groups. The testing and the medical protocole have lead to a disappearance of the symptoms as far as 96.33 % between the after-birth report and the final report. The study shows that only 6 of the infants, that is to say 7.5 % of the selected population suffered from infant’s torticolis.

Discussion: The selected population is more often struck by the pathology than infants born with a eutocic or mixt deliveries. Some of the distocies are more pathogenic. The study underlines how important a preventive post-natal testing on infant’s congenital torticolis is; when detected, the reeducation is shorter and more effective.

Level of evidence: 4 (case series).