Un nouveau paradigme pour le dépistage du cancer du col utérin ? - 23/03/10
Résumé |
Objectif |
Analyse des essais comparant de dépistage virologique (test HPV) et cytologique dans la prévention du cancer du col.
Matériels et méthodes |
La base de données MedLine a été consultée en utilisant les mots clés : cervical screening, pap smear, liquid based cytology, HPV testing, adults, adolescents, cervical intraepithelial neoplasia (CIN), uterine cervix cancer. Les articles recueillis ont été sélectionnés en fonction de leur intérêt vis-à-vis de la problématique du dépistage du cancer du col en France.
Résultats |
Tous les essais confortent l’intérêt du test HPV dans le dépistage du cancer du col : ce test permet le diagnostic plus précoce de lésions CIN2+ (plus de diagnostics au premier tour et moins lors de la seconde vague), sans que le nombre total de lésions CIN2+ soit supérieur après utilisation du test HPV (à l’exception de l’essai italien NTCC) en comparaison de la cytologie. Un test HPV négatif assure une protection de cinq ans au minimum, soit supérieure à la cytologie, ce qui permettrait d’élargir les délais entre deux vagues de dépistage. Le test HPV seul augmente le taux de détection de lésions susceptibles de régresser spontanément (et donc à risque de surtraitement) tout particulièrement chez les patientes les plus jeunes et doit être trié : la meilleure option semble de réaliser une cytologie chez les patientes ayant un test virologique positif permettant de référer utilement des patientes en colposcopie. Il n’y a pas de place pour le test HPV chez les adolescentes en raison des particularités de l’infection HPV à cet âge. Une réflexion sur le dépistage chez les sujets vaccinés est nécessaire.
Conclusion |
Les qualités du test HPV méritent d’être portées à la connaissance des tutelles en charge du dépistage des cancers du col utérin en France : les avantages du dépistage virologique ne semblent toutefois être décisifs que dans le cadre d’une organisation du dépistage à l’échelle française, voire européenne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
Analysis of the trials which compare the virologic testing (HPV testing) and the cytology in the cervical screening.
Material and methods |
The MedLine database was consulted using the Keywords: “cervical screening”, “pap smear”, “liquid based cytology”, “HPV testing”, “adults”, “adolescents”, “cervical intraepithelial neoplasia (CIN)”, “uterine cervix cancer”. Articles were selected according their concern about the debate of the uterine cervix cancer screening in France.
Results |
The HPV testing seems interesting allowing a decreasing delay in the diagnosis of CIN (more diagnosis of CIN2+ in the first round and less during the second one). But, when the two rounds are added, the number of CIN2+ are identical in the two arms (cytology and HPV testing) in all the trials (except the Italian NTCC trial). A negative HPV testing protects the women much longer than cytology can do: a delay of five years between two rounds seems ideal. The HPV testing alone increases the detection rate of cervical lesions, which could regress spontaneously and may induce an overtreatment, especially in the youngest population: a triage is necessary and the cytology appears to be the best way to select the candidates for colposcopy in case of positive HPV testing and cytology. The HPV infection presents some particularities in adolescent females: for this reason, the HPV testing should not be used in this special population. In vaccinated women, a consensus for the screening is necessary.
Conclusion |
The health care providers in France have to understand the characteristics of the HPV testing: its advantages compared to the cytologic screening are only evident in case of an organization of the screening in France and even in Europe.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage, Frottis cervico-utérin, Test HPV, Cancer du col utérin, CIN
Keywords : Screening, Pap smear, HPV testing, Uterine cervix carcinoma, Cervical intraepithelial neoplasia
Plan
Travail réalisé sous l’égide du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, de la Société française de colposcopie et pathologie cervicovaginale, de la Société française de gynécologie et de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale. |
Vol 39 - N° 2
P. 102-115 - avril 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.