The new subgenus of Equus, Sussemionus, is defined by peculiar dental characters so far unknown, or exceptional in late Pleistocene and extant Equus; it was in consequence assumed to be restricted to the early and middle Pleistocene. During that period, it was highly successful, ranging from North America to Ethiopia, and included dry-adapted (E. granatensis-like) and more humid-adapted (E. coliemensis-like) species. Recent molecular and osteological analyses concurred to prove its survival until ca 45 KYBP in Khakassia, southwest Siberia, Russia.

Le nouveau sous-genre d’Equus, Sussemionus, très répandu au cours du Pléistocène moyen, est défini par l’originalité de ses caractères dentaires : plis caballins à large base, parfois multiples ou renflés, protocones parfois très courts ; développement extraordinaire des stylides, métaconides très allongés et parfois bilobés, sillons linguaux à peine marqués, sillons vestibulaires parfois très profonds, même sur les prémolaires. De telles morphologies, rarissimes chez les Equus actuels, étaient jusqu’à présent inconnues au Pléistocène supérieur ; on supposait donc le groupe éteint depuis le Pléistocène moyen. De récentes études moléculaires et paléontologiques ont montré que ce n’était pas le cas : une espèce appartenant à ce sous-genre est en effet documentée dans une grotte du sud-ouest de la Sibérie ; le matériel date d’environ 45 000 ans.