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Effets de l’expression écrite d’un événement positif et négatif sur le niveau d’anxiété d’étudiants de différentes disciplines - 09/04/10

Doi : 10.1016/j.psfr.2010.02.002 
A. Piolat 1, , R. Bannour 2
EA 3273, centre de recherche en psychologie de la connaissance, du langage et de l’emotion, Aix-Marseille université, 29, avenue Schuman, 13621 Aix-en-Provence cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Cette recherche s’inscrit dans le domaine de l’impact de l’écriture expressive sur l’état émotionnel des rédacteurs (Pennebaker, 2002). Dans ce domaine, les participants ont fait part de leurs sentiments et de leurs bouleversements émotionnels surtout en évoquant des expériences négatives. Il est important d’avoir des données sur l’impact d’expérience positive. Aussi, cette étude a comme objectif de comparer l’impact de l’écriture expressive dans deux situations opposées. L’une concerne une expérience négative (échouer un examen) et l’autre une expérience positive (réussir un examen). L’effet de l’écriture expressive a été étudié sur la santé mentale (essentiellement la dépression) et physique des rédacteurs. Rares sont les recherches qui analysent son impact sur l’anxiété des rédacteurs. Aussi, cette recherche évalue l’effet de l’écriture expressive sur l’anxiété-état (State-Trait Anxiety Inventory [STAI]) des rédacteurs. De plus, les participants (n=119) sont des étudiants de licence répartis dans trois cursus universitaires (Lettres, Sciences et Psychologie). La question est de savoir si selon le ressenti positif ou négatif de l’expérience à décrire, la régulation émotionnelle (Lepore et al., 2002) des rédacteurs est du même ordre. L’hypothèse est que la variation de l’anxiété en dépendra et que l’impact de cette régulation pourra être différent selon le cursus des étudiants. Ainsi, après que leur niveau d’anxiété (STAI-trait et STAI-état) ait été mesuré, les étudiants ont exprimé leurs sentiments sur un des deux thèmes (Échec ou Réussite). Leur niveau d’anxiété a été à nouveau mesuré (post-test). Les résultats montrent que les étudiants de Sciences ne sont pas aussi prolixes (volume verbal) que les étudiants de Lettres et de Psychologie. Le contenu émotionnel des écrits a été analysé avec Emotaix-Tropes (Piolat et Bannour, 2009a). Quel que soit leur cursus, les étudiants produisent pour les deux thèmes du lexique émotionnel négatif et positif. Mais dans la situation Réussite, le lexique émotionnel positif est proportionnellement plus important et dans la situation Échec, le résultat inverse est observé. Le niveau d’anxiété des étudiants s’avère plus élevé à la suite d’usage proportionnellement plus important du lexique de valence négative et plus faible à la suite de l’usage proportionnellement plus important du lexique de valence positive. L’effet bénéfique de disclosure à court terme n’est donc pas observé dans le cas de la description d’un échec. De plus, les étudiants du cursus scientifique sont les étudiants dont l’état émotionnel varie le plus.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

This study concerns the field of writing and its influence on the emotional state of writers (Pennebaker, 2002). In this field of research, participants are usually requested to express their feelings and emotions following the occurrence of negative events. It is thus important to collect data concerning the influence of positive experiences. By contrast, our study aimed at exploring the impact of expressive writing in two opposite contexts. One context concerns a negative experience (exam’s failure) and the other context refers to a positive experience (exam’s success). Expressive writing is usually studied in relation to mental (mostly depression) and physical health of the participants. The impact of expressive writing affect on the writers’ anxiety has more rarely been investigated. This is the reason why we have examined the effect of writing on the levels of anxiety of writers. Writing expertise has also been shown to depend on academic disciplines. To fulfill these different goals, undergraduate students (n=119) belonging to three different university discipliones (arts, sciences and psychology students) responded to the S-Anxiety scale and when then required to write about their feeling concerning the positive or negative topics. The level of anxiety was again measured afterwards. The main question under investigation is to know if emotion regulation (in the sense of Lepore et al., 2002) would vary as a function of the nature of the described event. We hypothesize that variations in anxiety would depend on these events and that impact of emotional regulation would also differ according to the students’ curses. The results show that sciences students are not as verbose (measures in terms of verbal volume) than arts and psychology students. Moreover, emotional content of writing has been analyzed with Emotaix-Tropes (Piolat et Bannour, 2009a). Whatever the course, students produced both positive and negative lexicon for the two topics. However, positive lexicon was proportionally more important in the Success and an inverse result was observed in the Failure situation. The anxiety level was higher following the use of negative valence lexicon and was lower following the use of lexicon of positive valence. The short term beneficial effect of disclosure is thus not observed in case of a negative event. In addition, students with a scientific curse showed more variations in their emotional state.

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Mots clés : Anxiété, Écriture expressive, Régulation émotionnelle, Lexique émotionnel, Étudiants

Keywords : Anxiety, Expressive writing, Emotional regulation, Emotional lexicon, University students


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Vol 55 - N° 1

P. 1-23 - mars 2010 Retour au numéro
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