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Connaissances, opinions et pratiques des professionnels concernant l’information des patients sur les infections nosocomiales : évaluation en milieu psychiatrique - 29/04/10

Doi : 10.1016/j.encep.2009.06.003 
E. Audureau a, V. Merle a, , K. Kerleau b, B. Dollois d, M. Baugé-Rousseau e, S. Théry b, M.-P. Tavolacci a, N. Dubreuil a, D. Thillard a, S. Gasparin-Grisel b, M. Mathieu c, C. Augé c, P. Czernichow a

le réseau CoCLINNOR

a Département d’épidémiologie et de santé publique, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France 
b Centre hospitalier spécialisé du Rouvray, 14, rue Paul-Eluard, 76031 Sotteville-lès-Rouen, France 
c Clinique psychiatrique d’Ymare, La-Mare-du-Bouet, 76520 Ymare, France 
d Clinique des Essarts, rue du Mur-Crénelé, Les-Essarts, 76530 Grand-Couronne, France 
e Hôpital Asselin-Hédelin, 14, rue du Maréchal-Foch, 76190 Yvetot, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

En France, la législation impose d’informer tout patient hospitalisé du risque d’infection nosocomiale (IN) et de sa survenue effective. En milieu psychiatrique, des difficultés dans l’application de cette réglementation peuvent être attendues du fait des pathologies rencontrées. L’objet de ce travail était d’évaluer les connaissances, l’opinion et les pratiques des professionnels de santé en psychiatrie, en matière d’information sur les IN. Un autoquestionnaire anonyme a été complété par 114 professionnels de santé exerçant dans quatre établissements ayant une activité psychiatrique en Haute-Normandie. Le niveau de connaissance des obligations réglementaires était jugé satisfaisant dans 7,0 % des cas. Seuls 5,3 % des professionnels déclaraient informer systématiquement les patients non infectés. En cas de survenue d’une IN, l’information était systématiquement donnée au patient par 13,2 % des professionnels. Alors que les professionnels étaient largement favorables à plus d’information sur les IN (86,0 %), le déficit de connaissances et de pratique constaté dans notre étude témoigne probablement à la fois de la faible fréquence et gravité des IN en psychiatrie et de difficultés spécifiques de communication avec les patients : des méthodes de communication adaptées à ces patients devraient être développées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

French legislation makes mandatory for healthcare providers the disclosure of hospital infection (HI) risk and actual occurrence to the patient. Given the specific diseases encountered in psychiatry, some difficulties may be expected in practical application of this regulation.

Objectives

The aim of our study was to describe the knowledge, declared practices and opinions of healthcare workers (HCW) in psychiatry concerning information for patients about HI.

Methods

We randomly selected doctors, nurses and head nurses from four hospitals with psychiatric activity in Normandy. The HCW were asked to self-complete an anonymous questionnaire, including data describing the responding HCW and questions aiming at describing his/her knowledge, attitude in routine daily practice and opinion about information to patients about HI.

Results

One hundred and forty-one HCW were initially selected, of which 114 (80.9%) eventually agreed to complete the questionnaire. Only eight HCW (7.0%) were considered to have a correct overall knowledge of legal obligations. Main errors concerned the obligation to inform the patient of the HI risk according to the medical procedures that are to be performed (43.9% of correct answers) and the obligation to inform the patient of the HI risk according to his/her medical condition (46.5%). The obligation to inform the patient of the occurrence of a HI was largely known (84.2%). HCW usually giving information about the risk of HI to patients without HI accounted for 5.3%. Main reasons advocated for not informing patients were a low level risk of HI in psychiatry (80.4%) and the lack of patients’ demand (59.8%). In the case of HI occurrence, the percentage of HCW routinely informing patients was 13.2%. HCW systematically informing the patient’s family about the occurrence of HI accounted for 9.6%. A large proportion of HCW supported delivering information to patients about HI (86.0%). HCW expected from information better approval of prevention programs by the patients (87.7%) but feared an increased anxiety in patients (75.4%) and a higher rate of care refusal (48.2%).

Conclusion

Whereas a very large proportion of HCW in psychiatry support delivering information to patients about HI, our study shows HCW’s lack of awareness of regulations and lack of declared practices. Among factors explaining this contrast, a lower perceived HI risk and severity level are to be mentioned. Training programs focusing on risk and mechanisms of HI could be offered to professionals in psychiatry. The issue of specific communication difficulties with psychiatric patients should be addressed as well. In order to develop information on HI, specific methods suited to those patients should be developed.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Infection nosocomiale, Information du patient, Évaluation des pratiques professionnelles, Psychiatrie

Keywords : Hospital infection, Information disclosure, Health knowledge, Attitudes and practice, Psychiatry


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Vol 36 - N° 2

P. 132-138 - avril 2010 Retour au numéro
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