Rupture utérine : facteurs de risque, complications maternelles et fœtales - 03/05/10
Résumé |
Objectifs |
Déterminer les facteurs de risque et la morbi-mortalité maternelle et périnatale associés à une rupture utérine sur utérus cicatriciel.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective cas-témoins comparant les accouchements sur utérus cicatriciels avec et sans rupture sur une période de 12ans. La tentative d’accouchement par voie basse sur utérus unicicatriciel était autorisée selon des critères de sélection précis. Les antécédents obstétricaux, le déroulement du travail, le mode d’accouchement, et les complications maternelles et néonatales ont été analysés.
Résultats |
Trente-six ruptures utérines dont 11 complètes ont été recensées. Ces dernières ont eu lieu dans 0,4 % des accouchements sur utérus cicatriciel (11/2718) et 0,5 % des tentatives d’accouchement par voie vaginale (8/1440). Vingt et un ruptures soit 58 % ont été diagnostiquées pendant une tentative d’accouchement par voie vaginale. Des facteurs de risque ont été mis en évidence en plus des critères de sélection utilisés : le terme supérieur à 41 SA et l’absence d’antécédent d’accouchement par voie vaginale. Aucun décès maternel ni néonatal n’a été retrouvé. Les principales complications maternelles ont été l’hémorragie du post-partum (13,8 %, n=5) et la nécessité de transfusion sanguine (8,3 %, n=3), plus fréquentes que dans le groupe témoin (p<0,01). Aucune hystérectomie n’a été réalisée. Concernant la morbidité néonatale, le taux moyen de lactate était significativement augmenté dans le groupe rupture utérine.
Conclusion |
Le faible taux de ruptures utérines et les complications maternelles et néonatales associées confirment qu’il est nécessaire de bien sélectionner les patientes à qui l’on propose une tentative d’accouchement par voie vaginale. Aux critères habituels, nous pourrions rajouter le terme supérieur à 41 SA et l’absence d’accouchement par les voies naturelles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
To determine risk factors, maternal and perinatal morbidity and mortality associated with uterine rupture in women with previous caesarean delivery.
Material and methods |
We conducted a population-based, retrospective cohort analysis, comparing deliveries with and without uterine rupture in women with uterine scar during a 12-year period. Women attempting a trial of labour were selected with precise criterion. We analysed obstetric history, characteristics of labour, mode of delivery, maternal and perinatal complications.
Results |
Thirty-six uterine ruptures were registered of which 11 were complete. These complete ruptures occurred at a rate of 0.4% among deliveries in women with previous caesarean delivery (n=2718) and 0.5% among women attempting a trial of labour (8/1440). Twenty-one ruptures (58%) were diagnosed during a trial of labour. Some risks factors were identified like a labor after 41weeks of amenorrhea and no medical history of natural childbirth. There were neither maternal nor neonatal deaths. The major maternal complications were postpartum haemorrhage (13.8%, n=5) and blood transfusion (8.3%, n=3), significantly most frequent than in the control group (p<0.01). No hysterectomy was required. Concerning neonatal morbidity, mean lactate rate was significantly higher for the rupture group.
Conclusion |
The low rate of uterine rupture, maternal and neonatal complications supports a rigorously selection of women attemping a trial of labor. A labor after 41weeks of amenorrhea and no medical history of natural childbirth should be added to common criterion.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rupture utérine, Utérus cicatriciel, Morbidité périnatale, Morbidité maternelle
Keywords : Uterine rupture, Previous caesarean section, Trial of labour, Maternal morbidity, Perinatal morbidity
Plan
Vol 39 - N° 3
P. 238-245 - mai 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.