Caractéristiques et déterminants de l’initiation d’un traitement progestatif oral dans la cohorte française E3N - 26/05/10
Résumé |
But |
Décrire les caractéristiques et les déterminants de l’initiation d’un traitement progestatif seul – i.e. non associé à un estrogène – parmi des femmes françaises en préménopause.
Méthodes |
Nos analyses incluent 41 603 femmes de la cohorte française E3N. La prévalence d’utilisation a été calculée de 1992 à 2005. Les déterminants de l’initiaition d’un traitement progestatif ont été analysés de manière prospective entre 1992 et 2005 à l’aide de modèles de Cox, multivariés à risque proportionnels.
Résultats |
Cinquante-huit pour cent des femmes ayant atteint leur ménopause entre 1992 et 2005 ont été utilisatrices de progestatifs seuls durant leur préménopause. Entre 1992 et la fin des années 1990, l’augmentation de la prévalence d’utilisation de progestatifs seuls dans notre cohorte était proche de 50 %. L’initiation de traitements progestatifs était significativement associée à un niveau d’étude élevé (≥bac+5 vs <bac : hazard ratio [HR] : 1,09, intervalle de confiance [IC] : 1,01–1,18), à un indice de masse corporelle (IMC) normal (femmes en surpoids et obèses vs femmes d’IMC normal : HR=0,84, IC : 0,79–0,90 et HR=0,79, IC : 0,69–0,89 respectivement), à un antécédent de troubles gynécologiques (mastodynies, maladies bénignes du sein, maladies bénignes de l’utérus ou de l’ovaire [HR=1,38, IC : 1,27–1,49, HR=1,18, IC : 1,13–1,24 et HR=1,60, IC : 1,52–1,68 respectivement]) et à un suivi gynécologique récent (correspondant à une mammographie ou un frottis récent [HR=1,11, IC : 1,05–1,17 and HR=1,38, CI : 1,27–1,49 respectivement]).
Conclusion |
Étant donné que, au moins en France, l’utilisation de progestatifs seuls en préménopause est fréquente, l’évaluation de ses risques et bénéfices est d’importance en termes de santé publique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
To describe the characteristics and determinants of initiation of use of progestagens alone – i.e. without concomitant use of estrogen – among French premenopausal women.
Methods |
Forty-one thousand six hundred and three women from the French E3N cohort were included in our analyses. Prevalence of use was calculated from 1992 to 2005. Determinants of progestagens alone initiation were investigated prospectively from 1992 to 2005, using multivariable Cox proportional hazards models.
Results |
Fifty-eight per cent of women who had reached menopause between 1992 and 2005 ever used progestagens alone during their premenopause. Between 1992 and the end of 1990s, the increase in the prevalence of progestagens alone use in our cohort was close to 50%. Initiation of progestagens alone was significantly associated with a high level of education (postgraduate compared to high-school graduate: Hazard ratio [HR]: 1.09 95% confidence interval [CI]: 1.01–1.18), with a normal body mass index (overweight and obese women compared to normal-weight women: HR=0.84, 95% CI: 0.79–0.90 and HR=0.79, 95% CI: 0.69–0.89 respectively), history of gynecological disorders (mastalgia, benign breast disease and benign uterine or ovarian disease [HR=1.38, 95% CI: 1.27–1.49, HR=1.18, 95% CI: 1.13–1.24 and HR=1.60, 95% CI: 1.52–1.68 respectively]) and with recent gynaecological screening (as measured by recently performed mammogram or Pap smear HR=1.11, 95% CI: 1.05–1.17 and HR=1.38, 95% CI: 1.27–1.49 respectively).
Conclusion |
Since, at least in France, use of progestagens alone at premenopause is common, evaluation of its risks and benefits is of public health importance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Progestatifs, Préménopause, Prévalence, Déterminants
Keywords : Progestagens, Premenopause, Prevalence, Determinants
Plan
Vol 39 - N° 4
P. 310-317 - juin 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.