La pharmacopée de prévention cardiovasculaire est-elle sous-utilisée chez les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique après un infarctus du myocarde ? - 08/06/10
Résumé |
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est étroitement associée avec le risque cardiovasculaire. En effet, les patients souffrant d’IRC ont un risque élevé de récidive d’évènements cardiovasculaires après un épisode d’infarctus du myocarde (IM), et ce, même lorsque la présence de facteurs de risque est prise en considération. Certains travaux rapportent une sous-utilisation de thérapies comme la thrombolyse et la revascularisation lors d’un IM aigu chez les patients qui ont une maladie rénale. Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature médicale afin de voir s’il y a également une sous-utilisation de la pharmacopée de prévention secondaire (aspirine, bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et hypolipémiants) après un épisode d’IM chez les patients souffrant d’IRC. Nous retenons qu’il existe en effet une sous-utilisation rapportée de cette pharmacopée chez les sujets dont la fonction rénale est altérée. La présence de comorbidité et de co-traitements dont les effets n’ont pas été pris en considération ainsi que l’absence de données probantes sur l’efficacité des thérapies de prévention secondaire spécifiquement chez les sujets souffrant d’IRC peuvent certainement expliquer une partie des différences observées dans l’utilisation des médicaments. Il est cependant encourageant d’observer que les études plus récentes démontrent que les écarts observés quant à l’utilisation de la pharmacopée de prévention secondaire en fonction de la présence d’IRC s’amenuisent dans le temps. Cela reflète possiblement une meilleure appréciation du risque cardiovasculaire relié à l’IRC dans le corps médical.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Chronic kidney disease (CKD) is strongly associated with cardiovascular disease. After a myocardial infarction (MI), the risk of recurrent events is much higher in subjects suffering from CKD, even when traditional risk factors are taken into account. Some data suggest that thrombolysis and coronary revascularization are underused during acute MI episodes in subjects who suffer from CKD. We performed a systematic review of the medical literature to ascertain whether there is also a CKD-associated decrease in the use of cardioprotective medications (aspirin, beta-blockers, ACE inhibitors and lipid lowering drugs) after a MI. We did observe a CKD-associated underuse of these medications in this particular clinical context. The presence of co-morbidities and co-treatments, as well as the relative lack of evidence-based data on the efficacy of cardiopreventive drugs in patients with CKD probably explain much of the reported therapeutic differences. However, recent studies show that the differences in cardioprotective drug use across levels of kidney function tend to diminish over the years. This probably reflects a greater awareness of the high cardiovascular risk associated with CKD amongst clinicians caring for these patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Insuffisance rénale chronique, Infarctus du myocarde, Prévention secondaire, Thérapie, Sous-utilisation
Keywords : Chronic kidney disease, Myocardial infarction, Secondary prevention, Therapy, Underuse
Plan
Vol 6 - N° 3
P. 162-170 - juin 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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