Les maladies trophoblastiques gestationnelles correspondent à un groupe hétérogène de maladies non exceptionnelles.

Nous proposons dans ce travail d’asseoir la place de l’imagerie, dans le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie.

Il s’agit d’une étude rétrospective menée entre 1995 et 2008. Nous avons inclus toutes les patientes prises en charge pour maladie trophoblastique gestationnelle dans notre service.

Nous avons pris en charge 74 cas de maladies trophoblastiques gestationnelles répartis comme suit : 58 cas de môles hydatiformes, 14 cas de tumeurs trophoblastiques persistantes et deux cas de grossesses gémellaires avec môle complète. La sensibilité de l’échographie dans le diagnostic de môles hydatiformes était de 75,86 %. Elle était nettement plus importante en cas de môle complète avec un taux de détection atteignant 96,15 contre 28 % en cas de môle partielle. En ce qui concerne les tumeurs trophoblastiques persistantes, l’échographie couplée au Doppler avait mis en évidence des signes d’envahissement dans la moitié des cas. Quatre patientes présentaient des métastases pulmonaires. L’imagerie par résonnance magnétique a été réalisée chez quatre patientes.

L’imagerie en matière de maladies trophoblastiques gestationnelles représente un outil intéressant dont l’intérêt peut revêtir plusieurs aspects. L’échographie est performante pour évoquer précocement le diagnostic de môle complète. En participant à l’élaboration du score de FIGO en cas de tumeur trophoblastique persistante, le bilan radiologique peut permettre de dicter une conduite thérapeutique même en l’absence d’une preuve histologique.

Trophoblastic diseases correspond to a very heterogeneous group.

To establish the importance of imaging in the management of trophoblastic diseases.

Retrospective study from 1995 to 2008, including all patients with a gestational throphoblastic disease in our department.

Seventy-four cases were identified with 58 molar pregnancies, 14 trophoblastic tumors and two cases of hydatiform mole coexistent with a twin live fetus. Ultrasound’s sensibility in case of hydatiform moles was 75.86%. It was sharply more important in case of a complete mole with a detection rate of 96.15% against 28% in case of partial mole. In trophoblastic tumors, ultrasound coupled with Doppler had shown signs of invasion in half of the cases. Four patients presented with lung metastases. Magnetic resonance imaging was performed in two cases.

Ultrasound is of high-performance in the positive diagnosis of complete moles. Furthermore, it shows signs of invasion in case of trophoblastic tumors. In those cases, a radiological assessment guides the management even in the absence of histological proofs.