Un traitement chirurgical est indiqué dans les fractures déplacées de l’extrémité supérieure de l’humérus. Si la qualité osseuse est satisfaisante, le risque de nécrose céphalique faible et le nombre de fragments fracturés faible, un traitement conservateur par ostéosynthèse est souhaitable. Dans les autres cas, surtout chez les sujets âgés, la mise en place d’une prothèse s’impose. Il peut s’agir d’une prothèse humérale spécialement conçue pour la traumatologie, avec reconstruction des tubérosités ou, plus récemment, d’une prothèse inversée. La prothèse humérale pour fracture est une intervention techniquement difficile, nécessitant une rééducation longue et difficile et les résultats potentiellement très bons restent aléatoires. La prothèse inversée permet des suites opératoires beaucoup plus simples, un résultat clinique satisfaisant et plus fiable mais reste aujourd’hui réservée aux patients plus âgés (plus de 70 ans). Une série personnelle de 11 prothèses inversées mises en place pour fracture avec plus de cinq ans de recul confirme ces données. La prothèse anatomique avec reconstruction des tubérosités est aujourd’hui l’intervention de choix pour les patients encore jeunes et actifs quand l’ostéosynthèse n’est plus possible ; la prothèse inversée tend à s’imposer chez les sujets plus âgés.

A surgical treatment is indicated for displaced fractures of the upper part of the humerus. When there is a good bone stock and a low risk of avascular necrosis, reduction and fixation are a good option. In the other cases, especially for elderly patients, an arthroplasty is indicated. The first option is hemiarthroplasty with tuberosities reconstruction. It is a technically challenging procedure with a difficult rehabilitation program and often with unpredictable clinical outcomes. The reversed prosthesis is now a good option for elderly patients, unmotivated for a long and complex rehabilitation program, with good clinical outcomes.